Saint Georges : le conducteur de train seul en cause
Le conducteur du train qui avait percuté le 5 juin 2016 un train de marchandises à Saint-Georges-sur-Meuse est seul en cause, c'est ce qui ressort du rapport de l'expert chargé de l'enquête.
A l'approche d'un double feu orange, le machiniste devait ralentir et passer de 120 à 40 km/h puis à 30 et ensuite s'arrêter au feu rouge. La boîte noire montre qu'il n'a nullement ralenti et a continué sa route à la vitesse de 120 km/h. Ce feu rouge indiquait la présence d'un autre train à quelques centaines de mètres. Ce feu rouge est cependant permissif. Cela signifie qu'après l'arrêt, on peut le franchir moyennant une procédure précise.
Ce qui est étonnant, souligne madame Leroy, procureur de division, est qu'il signale avoir vu ce double feu car il a actionné un bouton qui lui permet d'éviter l'arrêt automatique. Il pouvait donc continuer sa route mais n'a pas ralenti. Il a ensuite aperçu le train de marchandises à 177 mètres de l'obstacle et a alors actionné le freinage d'urgence. Le train de marchandises a été percuté à la vitesse de 88 km/h.
L'analyse médico-légale ne signale aucune trace d'alcool, ni de drogue. Le conducteur ne souffrait d'aucune pathologie. Le procureur du Roi de Liège, Philippe Dulieu, indique en outre qu'il n'y a eu aucun problème technique que ce soit au niveau des machines, du rail ou des signaux opérationnels. Pas de conversation non plus sur le GSM de service du conducteur. Il n'a pas été possible de vérifier son GSM personnel doté d'une sécurité maximale. L'entièreté de la ligne est équipée du système TBL sauf cette section de 2 km 900 car elle comporte des voies où les trains de marchandises peuvent faire des manœuvres. Le conducteur connaissait très bien l'endroit et il savait que les lieux n'étaient pas équipés du système TBL qui arrête le train automatiquement.
Le conducteur est décédé dans l'accident ainsi que deux passagers. De nombreuses personnes avaient été blessées. Le dossier sera transmis aux familles