Police de Liège: bodycams
Les bodycams s'ajoutent à l'équipement des policiers d'intervention de la Zone de Police de Liège. Ces caméras portatives légères se fixent sur le gilet pare-balles. Elles enregistrent le son et l'image de la façon la plus fidèle possible à la vision du policier en conditions réelles de terrain.
Ces bodycams ne filmeront pas en permanence. Le policier sera tenu de l'enclencher avant toute intervention susceptible d'entraîner l'usage de la violence et l'éteindra une fois la menace neutralisée. Il devra également prévenir le citoyen de l'enregistrement de l'intervention. Les images seront conservées 30 jours, au-delà uniquement si elles sont mises à profit de fins judiciaires.
Les objectifs de ce nouveau dispositif sont multiples. Le but est d'améliorer la compréhension du déroulement des interventions, d'apporter des preuves et des éléments factuels mais aussi de réduire les risques de recours à la violence.
L'utilisation stricte de la bodycam est pensée pour préserver au mieux les intérêts des policiers mais aussi des citoyens, comme le pense le bourgmestre de Liège, Willy Demeyer : "On peut se dire qu'il y aura des questions qui seront discutées en termes de droits à l'image ou de vie privée mais n'oublions pas que nous sommes sur le domaine public. Sur le domaine public, les personnes sont déjà filmées mais, par contre, nos caméras qui filment la voie publique sont floutées dès que l'objectif arrive sur la façade d'une maison, par exemple. Nous prenons toutes les précautions. Il en sera de même pour les caméras embarquées."
56 bodycams seront opérationnelles sur le terrain dès ce jeudi 20 mai. Une vingtaine de caméras supplémentaires devraient s'y ajouter chaque année. Les autorités sont confiantes envers ce nouveau dispositif qui a déjà fait ses preuves à l'étranger. Les bodycams feront l'objet d'une évaluation après 1 an d'utilisation en mai 2022.
A.Mattina