Le 9ème art en ébullition aux Rencontres internationales de la Bande Dessinée
Des BD partout, mais pas de classique Tintin ou Spirou ce weekend : la province organisait sa deuxième édition du festival la BD pour mettre à l’honneur le neuvième art, mais de façon un peu différente : « On veut mettre en avant les artistes émergents, peut-être des éditions qui n'ont pas l'habitude d'être mises en avant, des éditions avec un côté plus artistique. La bédé, ce n'est pas que du mainstream, que du classique. Il y a d'autres médiums qui se rapprochent de la bande dessinée. C'est l'occasion de réunir tout ça, ces medium-là, à travers le festival LaBD. », explique Céline Sluysmans, chargée de projet à la Province.
Un festival international, certains artistes et maisons d’édition sont venus de France, des Pays-Bas ou encore du Canada pour cet évènement. L’occasion pour les acteurs du milieu de se rencontrer et d’échanger autour du 9ème art. Plusieurs étudiants et étudiantes de St-Luc sont de la partie : « C'est déjà une belle opportunité parce que, en tant qu'étudiante, je débute dans le domaine. C'est un peu dur de se faire un petit milieu. Je suis avec une collègue, atelier Ivanosaure, et aujourd'hui on montre nos éditions qu'on a pu faire à l'école. Mais en plus de ça, nos éditions personnelles, parce qu’on fait de la micro édition et de l'auto édition. Du coup, c'est d'autant plus complexe de faire de A à Z une édition et de se faire connaître. Et cet évènement bien pour discuter, se faire un petit réseau, même découvrir d'autres techniques manuelles, la risographie, des techniques d'impression, de reliure, etc. », partage Charlotte Fillon, étudiante en édition à Saint-Luc.
Au milieu du papier, on retrouve aussi des jeux vidéo et de nouvelles technologies. La BD arrive dans l’ère digitale, notamment avec Stripik, une boite liégeoise qui lance une application mobile pour lire des BD, et qui propose un nouvel outils aux dessinateurs et dessinatrices : « On aide nos artistes avec l'intelligence artificielle pour que finalement il y aie moins de charges au niveau des dessins et que ce soit plus facile. L'intelligence artificielle, pour nous, c'est vraiment un outil qui va aider parce que, en fait, l'artiste fait un croquis, et sur la base du dessin de l'artiste, l'intelligence artificielle va proposer un dessin et puis l'artiste reprend cela et fait des modifications dessus, l'adapte pour que ça devienne le dessin final. Pourquoi est-ce qu'on fait ça ? Parce que, avec cet outil-là, nous, on pense que les artistes vont pouvoir produire plus rapidement et donc c'est important pour nous, pour pouvoir leur proposer une rémunération qui est juste », explique Julien Deuse, cofondateur de Stripik.
La Bande Dessinée était à l’honneur tout le mois d’Avril à Liège avec de nombreuses animations et expositions. Deux sont encore accessibles jusqu’à mi-mai. Le monde de la BD est en ébullition et promet d’encore nous étonner !
A. Gerday