Le retour de grands ballets à l'Opéra Royal de Wallonie
La scène de l’Opéra Royal de Wallonie retrouve danseuses étoiles et ballerines. Le ballet de Prague répète Roméo et Juliette, qu’il joue du 21 au 24 mars. Le prélude du retour de grande compagnie de ballet sur les planches liégeoises :
« Il y avait une compagnie qui existait en Wallonie, qui était le Ballet royal de Wallonie, créé par Anna Voss, dont on célébrait l'inauguration du studio aujourd'hui à la Mosa Ballet School. Et cette compagnie a disparu quand on a créé Charleroi Danse. Donc il n'y avait plus de compagnies de répertoire classique. Et les directeurs successifs de l'Opéra de Liège n'aimaient pas le ballet ou n'étaient pas intéressés par le ballet. Il n'y avait plus de compagnies locales, donc les ballets n'ont plus été présentés dans cette salle pendant une trentaine d'années. Et c'est grâce à l'arrivée de Stefano Pacce que les choses vont changer puisque lui souhaite inviter de plus en plus de grandes compagnies. Je trouve que c'est un très grand événement pour Liège et un grand événement pour la Wallonie. Et c'est peut-être aussi un grand événement pour la Belgique », explique Olivier Patey, directeur artistique de la Mosa Ballet School.
Parmi les 80 danseurs et danseuses professionnels, on retrouve cinq étudiants de la Mosa Ballet School. Les élèves de la prestigieuse école de danse ont décroché un rôle de figurant, ils ne dansent pas beaucoup, mais cette première expérience aux côté du ballet de Prague est exceptionnelle :
« Je m'attendais à vivre ça, bien sûr, parce que je fais de la danse, mais je ne pensais pas maintenant. On nous a dit que le directeur de l'Opéra allait venir faire une sorte d'audition à la Mosa pour nous voir danser. C'était un peu une surprise, mais tout s'est bien passé. Bien sûr, j'ai hâte. Je ne suis pas trop stressé. Je le prends un peu comme une expérience à vivre et on prend ce qui est à prendre. », partage Yoni Martin avant de monter sur scène.
Les compositions emblématiques de Prokofiev résonnent dans l’Opéra, comme pour annoncer le grand retour des ballets. Et la Mosa Ballet school s’en réjouit.
A. Gerday