Liberty Steel en faillite ? Les offres des 3 candidats rejetées par le tribunal de l'entreprise
C'est un coup dur pour les travailleurs liégeois de Liberty Steel. Ce vendredi, le tribunal de l'entreprise de Liège a communiqué sa décision de ne retenir aucune des 3 offres de reprise.
Deux de celles-ci, partielles, avaient été émises par le sidérurgiste ArcelorMittal (qui voulait reprendre 127 travailleurs), propriétaire avant l'arrivée de Liberty en 2019, et par le consortium NLMK/Marcegaglia (qui concernait 97 personnes). Une troisième offre était déposée par Liberty Steel, via sa filière roumaine Liberty Galati, pour l'ensemble des actifs et des 582 travailleurs. L'auditeur du travail estimait qu'il ne fallait retenir aucune des offres, considérant les deux premières discriminatoires et la troisième parce que Liberty Galati n'apportait pas les garanties nécessaires. Le tribunal de l'entreprise n'a retenu aucune de ces offres.
Les travailleurs de l'entreprise espéraient une toute autre décision.
"La déception des travailleurs est énorme", explique Jordan Atanasov, le secrétaire régional de la CSC Métal.
"La Présidente du Tribunal n’a pas pris en considération l’élément central dans ce dossier à savoir la préservation d’une activité économique structurante pour la région ainsi que le maintien à l’emploi de 590 travailleurs et ce malgré le soutien affiché de la Région wallonne, via Wallonie Entreprendre (ex-Sogepa), pour l’offre de Galati-Liberty".
"Nous ne savons pas encore si cette décision entraîne la faillite. Nous devons encore en discuter avec le mandataire de justice. Il nous faut examiner s'il reste des pistes possibles ou s'il y a un appel possible de cette décision de justice", indique Jordan Atanasov.
"Au-delà de l’incompréhension, cette décision suscite un sentiment de colère", explique la CSC dans un communiqué. Le syndicat explique qu'il reste déterminé à trouver une solution pour la reprise des usines liégeoises et de leur personnel.
E.O