L'insectarium Hexapoda fait peau neuve et réouvre ses portes
A Waremme, l'insectarium Hexapoda a fait peau neuve et rouvre ses portes dès demain. On découvre dans ce musée unique en Wallonie la vie méconnue des hexapodes, ces petites bestioles à six pattes.
Approchez, n’ayez pas peur, les petites bêtes ne mangent pas les grosses. L’insectarium Hexapoda rouvre ses portes aux curieux, le musée est complètement transformé et six fois plus grand qu’avant. On y observe une soixantaine d’espèces vivantes, et des espaces immersifs et ludiques, pour découvrir la vie fascinante des insectes.
La directrice, Lara de Backer, nous emmène dans une de ses salles préférées : « On se trouve dans une pièce qui est un peu une immersion dans la jungle et qui va traiter du rapport des insectes avec la lumière. Un sujet assez intéressant puisqu’on n'en entend pas souvent parler. On se rend bien compte que les insectes sont toujours attirés par la lumière, on se demande un peu pourquoi et donc on va aborder ça ici. Et puis on aborde aussi la bioluminescence, donc les insectes qui sont capables de produire leur lumière eux-mêmes, comme les lucioles, les vers luisants. Et on parle également d’iridescence, donc les insectes qui ont un aspect un peu métallique et qui sont très jolis. »
Les insectes jouent un rôle majeur dans la chaîne alimentaire et dans l’élimination de déchets. Leur nombre diminue chaque jour, c’est pourquoi la sensibilisation au respect de ces petites bêtes à six pattes est cruciale. Un musée pensé pour les enfants notamment :
« Les enfants ont un esprit qui est beaucoup plus ouvert finalement que les adultes qui ont déjà pas mal d'idées reçues. Et ils ont beaucoup moins peur que les adultes aussi. C'est plus facile de leur inculquer déjà des notions de conservation, de préservation des insectes, de les familiariser avec ce monde là pour pouvoir en faire des adultes responsables qui vont protéger des espèces d'insectes ».
Des millions de spécimens
Une autre particularité d’Hexapoda : son impressionnant conservatoire destiné à la recherche. La collection rassemble des espèces du monde entier, et certains spécimens datent du 19ème siècle. C’est un des plus grands insectariums d’Europe : « On est à peu près à 10 000 boîtes de collection, mais c'est des choses qui sont évidemment dynamiques et qui continuent à s'approvisionner, explique le président de l’asbl Hexapoda, Frédéric Francis. Le nombre de spécimens est assez difficile à quantifier, on est effectivement avec des millions d'insectes, donc à peu près 4 millions qui proviennent de Gembloux, 6 millions au total. En termes d'espèces, comme chaque spécialiste ou chaque collaborateur travaille sur une famille particulière, on n'a pas évidemment une vision tout à fait globale, donc je pourrais simplement vous dire des dizaines de milliers d'espèces, mais sans vous donner de chiffres précis. »
On termine la visite par les jardins du musée, spécialement fleuris pour attirer les insectes. Celui-ci est en train d’être agrandi, vous pourrez y admirer une toute nouvelle serre dès cet été.