D'autres actions de grève prévues chez les pompiers de Liège
D'autres mouvements de grève au sein de la zone de secours Liège Zone 2 IILE-SRI sont prévus pour les prochaines semaines, a indiqué samedi à l'agence Belga Misikir Corhay, président de la délégation CGSP au sein de l'intercommunale d'Incendie de LIÈGE et Environs (IILE).
Après un premier mouvement de grogne le 24 décembre dernier, une nouvelle action a eu lieu pendant 24 heures à partir du 31 décembre à 08h00. Lors de la garde, 36 agents seulement étaient présents à leur poste le matin à 08H00, sur un total de 107 agents pour le peloton concerné. La zone a alors organisé la couverture opérationnelle avec les zones voisines et en mettant en place un processus de réquisition avec l'appui des services du gouverneur de la province de Liège.
Le personnel dénonce entre autres des procédures disciplinaires abusives envers deux agents ; une entrave au droit de grève, à la concertation, au dialogue social et aux prérogatives syndicales ; ou encore le manque de moyens et de personnel durant la gestion des inondations ainsi que la présence d'amiante dans 75% des murs de la caserne Ransonnet (Liège). "Depuis le 24 décembre, aucun signe de vie de la direction n'a été constaté et aucun contact n'a pu avoir lieu avec celle-ci. Nous l'invitons autour de la table afin de discuter des revendications", précise le président de la délégation CGSP.
Les délégations syndicales CGSP et SLFP réclament également une couverture concernant les accidents du travail adaptée aux risques pris par les pompiers. De plus, les syndicats évoquent un possible licenciement pour 20% du personnel visé par le projet fédéral dans le cadre de la vaccination. Comme ils le soulignent, une grève totale serait un fait rare. "La précédente grève date de décembre 2013, les pompiers Liégeois avaient alors observé un arrêt de travail complet. Les causes de cette grève étaient dues à un problème de fond en matière de management de la part de l'IILE, mais aussi des manquements dans la concertation sociale, dans l'analyse des risques et dans le respect du bien-être des travailleurs. Le dialogue social était tout simplement à l'arrêt".
La situation est qualifiée de problématique par les représentants syndicaux. "Aujourd'hui encore, certains officiers tiennent des propos calomnieux et diffamatoires à l'encontre de représentants du personnel, et ce, devant l'ensemble du personnel de garde. A l'abri de toutes sanctions, peur de rien ni personne, ces officiers n'ont vraiment aucune gêne à avoir de tels comportements. Vu leur incapacité à comprendre et à convaincre, ceux-ci préfèrent se retrancher derrière leur grade. Leur seul argument est d'essayer d'instaurer la crainte", déplorent-ils.
Le travail a repris mais d'autres actions sont à prévoir. "Nous effectuerons une grève tournante pour continuer le mouvement social. Un calendrier sera mis en place pour maintenir la pression", conclut Misikir Corhay.
Source : Belga