Les riverains de la maison de détention à Grivegnée inquiets pour la valeur de leur bien
Les affiches portant la mention "A vendre" fleurissent actuellement sur les façades des abords de l'Espace Belvaux, situé dans le quartier de Grivegnée à Liège.
Cette initiative est portée par le collectif en faveur de la préservation de l'Espace Belvaux, qui s'oppose fermement à l'installation à cet endroit d'une maison de détention pour 60 délinquants et qui craint une dévaluation des biens immobiliers si le projet se concrétise.
L'enquête publique nécessaire à l'obtention du permis de construire a été lancée mercredi dernier et se poursuivra jusqu'au 18 septembre 2024, date limite pour soumettre des réclamations et observations par écrit. C'est dans ce cadre que le collectif pour la préservation de l'Espace Belvaux, constitué autour de riverains, mène actuellement cette action de sensibilisation.
Lors du mois de décembre 2023, l'un de ses représentants avait interpellé à ce sujet le conseil provincial de Liège puis courant du mois de janvier 2024, le conseil communal, dénonçant l'implantation d'une telle structure au sein d'un quartier résidentiel et la suppression d'un poumon vert.
Le collectif s'attèle actuellement à décortiquer la demande de permis d'urbanisme déposée par la Régie des Bâtiments (Service opérationnel Wallonie) et prépare, avec l'aide d'un conseil, une réponse écrite pour défendre son point de vue. Le groupe milite pour que l'ancien centre de jeunesse soit transformé en un lieu de revitalisation.
"Nous ne sommes pas contre le principe des maisons de détention, mais notre quartier, déjà fortement urbanisé, manque cruellement d'espace", déclare ainsi Vincent, un membre actif du collectif à l'agence Belga.
Les riverains redoutent également une dégradation de leur cadre de vie si le projet se concrétise et espèrent éviter le Conseil d'État.
Une pétition a été lancée pour s'opposer au projet et a recueilli un peu moins de 1.400 signatures ce mardi.