Des apiculteurs "traquent" la plus grande menace pour les abeilles

Plusieurs apiculteurs de la région ont passé une journée d’observation dans un local du rucher-école au Domaine de Wégimont. L’enjeu : évaluer la présence du Varroa, un parasite ravageur, dans les colonies d’abeilles. L’activité était organisée par l’ASBL Arista Bee Research Belgium dont le projet global, soutenu par la Région wallonne et l’Union européenne, vise à sélectionner des abeilles résistantes au Varroa. 

L’œil vissé sur la loupe binoculaire, des apiculteurs amateurs "traquent" l’acarien Varroa depuis leur local au Domaine de Wégimont. Le Varroa c’est un parasite originaire d’Asie. Arrivé en Belgique en 1984, il est la cause première de mortalité dans les colonies d’abeilles mellifères à travers le monde.

Depuis 2018, l’ASBL Arista Bee Research Belgium a mis au point un programme de sélection d’abeilles résistantes au Varroa. "D'abord, il faut revenir au mois de mai", commente Didier Brick, co-coordinateur de l’ASBL Arista Bee Research Belgium. "On a fait de l'insémination instrumentale pour pouvoir choisir la reine et les mâles qui l'ont fécondée. Et puis, nous avons trié des Varroas dans des colonies qui en avaient beaucoup. Nous avons ensuite infesté toutes nos colonies tests avec 150 Varroas dans chacune. Et aujourd'hui, nous sommes douze jours plus tard et on désopercule toutes les cellules pour observer les différentes nymphes. L'idée est de voir s'il y a toujours présence de Varroas ou pas."

Le Varroa se nourrit des corps gras des abeilles en développement, les affaiblis et leur transmet des virus. Observer les cellules permet d’évaluer la résistance d’une colonie d’abeilles face à cet ennemi destructeur.

Au final, la démarche expérimentale du groupe d’apiculteurs doit permettre de sélectionner les abeilles résistantes au Varroa. Elles seront capables de stopper la croissance du parasite. "Nos abeilles ont la capacité de détecter les Varroas au stade où ils commencent à parasiter les nymphes", assure Didier Brick. "Les abeilles ouvrières nourrices ouvrent les cellules et extraient les nymphes contaminées, interrompant ainsi le cycle du parasite, ce qui permet alors d'éviter tous les traitements car jusqu'à présent on était forcé d'utiliser des traitements chimiques."

Les résultats des observations seront analysées par un ingénieur agronome. Les lignées d’abeilles les plus intéressantes seront ensuite recroisées entre elles l’année prochaine.

Stéphane Savaris

 

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