La Reine Mathilde à l' Enclos des Fusillés
La Reine Mathilde était à Liège ce lundi sur le site de la Nécropole Nationale de l' Enclos des Fusillés de la Citadelle et cela à l'occasion du 80 e anniversaire de la Libération de la Ville de Liège.
Le Roi Philippe étant souffrant, c'est la Reine Mathilde qui est venue pour les commémorations du 80ᵉ anniversaire de la libération de Liège, sur le site de la nécropole nationale de l'Enclos des fusillés. Un lieu de mémoire où reposent principalement des résistants abattus par les Allemands pendant la Deuxième Guerre mondiale. "Il y a ici 414 croix dans l'enclos des fusillés. Ils n'ont pas tous été fusillés ici, il y en a qui ont été abattus au centre-ville, mais les corps ont été ramenés ici. Il y en a même qui ont été fusillés dans les Ardennes, les corps ont été remis ici " explique Patrick Ancia, le président national de l'Enclos des Fusillés.
Après le discours du bourgmestre, des élèves de plusieurs écoles liégeoises ont rendu hommage aux résistants fusillés. C'est le cas du grand Papy de Yann. "Antoine Robert faisait partie de l'armée. Il a combattu, mais il s'est fait exécuter ici. Il s'est sacrifié pour le pays " explique Yann Hespel, Élève de l'école Xhovémont.
C'est ensuite Michaël Adler, l'ambassadeur des États-Unis d'Amérique, qui a pris la parole. Rappelons que la troisième division de blindé américaine a participé à la libération de Liège les 7 et 8 septembre 1944. "La relation entre les USA, la Belgique et les citoyens belges est cruciale, en particulier à ce moment de l’histoire, où, une fois de plus, la démocratie est remise en question. Ceux qui ont consenti, ici, au sacrifice ultime, nous devons les respecter et nous souvenir de ce qu’ils ont fait. Il est important pour nous de transmettre cela aux futures générations" explique Michaël Adler, S.E.M., l'Ambassadeur des États-Unis d'Amérique.
Après avoir déposé une gerbe de fleurs, la Reine Mathilde s'est ensuite rendue au bloc 24, où étaient emprisonnés les résistants, avant d'être exécutés. La Reine s'est également entretenue avec des familles qui ont eu des proches dans la Résistance. "Je lui ai expliqué que c'était mon frère qui a été fusillé ici à l'âge de 18 ans et que mon papa et mon autre frère sont morts dans le camp de Neuengamme" explique Agnès Boeur, la sœur d'un fusillé de la Citadelle.
"Emprisonnés à Arlon, condamnés à mort, ils ont été transférés ici avec une quinzaine d'autres Gaumais et ces quinze Gaumais ont été fusillés le 2 septembre 1944 à 20 h" explique Isabelle Engels, petite nièce de résistants
Après ces diverses rencontres, la Reine Mathilde a salué les autorités locales avant de reprendre sa voiture vers Bruxelles.