Aywaille propose des "bulles d'air" sportives et gratuites à ses adolescents
Depuis un bon mois maintenant, un beau projet est mis en place par l’entité aqualienne en collaboration avec l’Association de Gestion des Infrastructures Sportives et Culturelles d’Aywaille (AGISCA). Chaque semaine depuis le 22 février, les adolescents âgés de 13 à 18 ans peuvent bénéficier gratuitement d’une série d’activités sportives aux quatre coins de la commune, toujours par bulle de 10. Une aubaine pour ces jeunes soumis à des règles plus strictes que leurs cadets vis-à-vis du coronavirus.
"On retrouve des personnes qu'on n’a plus vu depuis longtemps, on refait un sport qu'on aime dans lequel on peut s'améliorer quand même et on retrouve le coach donc ça fait du bien", nous dit Lior, qui participe au street-basket à l’Esplanade du Fair-Play, avant que son compère Alexandre ne renchérisse. "Ça permet de ne pas rester tassé devant Netflix dans le divan !"
Même son de cloche pour Tatyana, partie prendre part au cours de danse dans le cour de l’Ecole libre d’Aywaille. "On peut sortir de chez soi, rencontrer des gens aussi et ça fait énormément de bien !"
Il faut le souligner, les initiatives de cette envergure ne sont pas légion dans les environs et même au sein de la Province. Plusieurs moniteurs reconnus travaillent de façon bénévole pour encadrer ces nombreux adeptes des sports collectifs de semaine en semaine afin de leur permettre de retrouver une activité physique régulière.
"Le but était de relancer les jeunes vers les sports et surtout éviter le décrochage sportif parce que c'est une de nos plus grandes craintes pour la relance de nos clubs", confie Julie Benoit, Échevine des Sports de la commune d'Aywaille. "L'objectif était donc de lutter contre la sédentarité et permettre de relier des liens sociaux entre les jeunes. On a fait appel à nos club sportifs aqualiens qui ont répondu en masse pour mettre en place ces activités gratuites et ça nous a permis de développer un panel sportif avec du handball, du hockey, du football et du mini-foot, de la danse, du basket et même de la pétanque.”
Il y a certes encore parfois de la frilosité et une crainte compréhensibles de la part des jeunes et leurs parents vis-à-vis du virus qui circule toujours. Mais près de 200 adolescents ont déjà transité par ces activités gratuites et leur ont permis de se frotter à des sports parfois moins populaires. De quoi faire naître des idées dans la tête du bourgmestre empêché, Philippe Dodrimont.
"Celle de peut-être organiser des troncs communs pour les jeunes ! On a constaté ici que les enfants ont touché à à peu près toutes les activités sportives. Ce tronc commun leur permettrait d’aller vers plusieurs disciplines sportives avant de faire le choix qui engage alors là l'enfant et ses parents à aller vers un club sportif.”
Cette semaine, les organisateurs ont eu en revanche un peur quant à la tenue de ces séances si bénéfiques aux jeunes dans les semaines à venir. En effet, mercredi dernier, le Codeco avait décidé de limiter les rassemblements extérieurs à 4 personnes. La règle ne concerne finalement et heureusement pas les activités sportives. Une bonne nouvelle pour ces jeunes pour qui la commune devrait poursuivre ce projet.
“Tant qu'on pourra, on le fera parce que l'objectif, c'est vraiment d'aider les jeunes au mieux et ça, ça fait partie d’un bien-être qu'on peut leur procurer”, conclut Julie Benoit.