Á 90 ans, Nelly ne rate aucun match au Standard
Au moment où le Standard vit une des pires saisons en 124 ans d’existence, nous avons rencontré Nelly Bodson. Cette supportrice liégeoise a 90 ans et depuis 1954, elle ne loupe pratiquement aucun match à Sclessin. Les "Rouge et Blanc" l’ont mise à l’honneur lors du dernier duel face à Seraing.
Pour la première fois en 90 ans, Nelly Bodson a foulé la pelouse du Stade de Sclessin. Dimanche dernier, cette grande supportrice du Standard a eu l’honneur de donner le coup d’envoi du derby liégeois contre le RFC Seraing. Quelques jours plus tard, on a retrouvé Nelly avec son écharpe chez elle. Elle se remet tout doucement de la surprise préparée par son entourage pour son 90ème anniversaire. "C'était exceptionnel", se rappelle la fan des Rouches. "Je n'en revenais pas. Au début, je ne voulais pas aller sur le terrain. Ma belle-fille et les petits enfants m'ont convaincu. J'étais très émue en passant à mon mari et mon fils qui étaient de grands supporters du Standard."
Son mari et son fils décédé seraient certainement très fier de Nelly, qui est désormais le numéro 90 de l’effectif liégeois. Le club lui a offert un maillot dédicacé par les joueurs. Abonnée depuis 1954, la nonagénaire en a connu des saisons en rouge et blanc. Elle nous avoue que celle-ci est sans doute la plus pénible.
Le titre après 25 ans
Depuis plus de 20 ans, Nelly a sa place attitrée à Sclessin, toujours la même en tribune 1. C’est de là qu’elle a vécu son plus beau moment : le titre de 2008, après 25 ans de disette. Grande fan d'Axel Witsel, elle garde dans son coeur rouche une place particulière pour cette équipe 2007-2008 entraînée par Michel Preud'homme.
Dans le passé, cette habitante d’Oupeye a aussi régulièrement suivi le Standard en déplacement européen. Le 12 mai 1982, elle était dans les tribunes du Camp Nou avec son mari pour assister à la finale de la Coupe d'Europe des vainqueurs de coupe perdue 2 à 1 par le Standard face à Barcelone. Un fameux moment !
Mais, au final, peu importe le résultat de son équipe fétiche, joie du succès ou tristesse de la défaite, elle reste et restera toujours une supportrice au sens noble du terme. Dans les tribunes, certains feraient bien d’en prendre de la graine...
Stéphane Savaris