Montanier: 'L'ADN du Standard est essentiel à mes yeux'
"En France, tout le monde connaît le Standard, c'est un club historique", a déclaré mardi après-midi Philippe Montanier, nouvel entraîneur du club liégeois, qui a confié connaître la Belgique par sa fille qui y vit et y travaille.
Le Français, âgé de 55 ans, s'est dit, lors de sa présentation à Sclessin, motivé à relever le "défi intéressant" de mener les Rouches "le plus haut possible".
L'ancien gardien a expliqué qu'il souhaitait avant tout "tenir compte de l'ADN du club" et a exposé son objectif: que l'équipe sache "un peu tout faire car on sera confronté à des équipes qui vont nous poser problème et il faudra trouver des solutions" à chaque fois. Il s'est dit "conscient" des moyens financiers limités du Standard. "Je sais qu'on ne pourra pas recruter de gros calibres", a-t-il glissé, espérant toutefois que le noyau des Rouches resterait intact. "Il faudra optimiser le noyau, ce qui est un défi intéressant. J'espère qu'il ne bougera pas mais l'entraîneur doit maintenant pouvoir s'adapter à la nouvelle donne des transferts de dernière minute", a-t-il admis.
L'entraîneur a été recruté avec l'aide de Michel Preud'homme, ancien coach, "une chance unique" selon les mots du directeur général du club liégeois, Alexandre Grosjean. Un recrutement particulier donc, en raison aussi de la crise sanitaire liée au coronavirus. "Nos contacts remontent à plusieurs semaines, on a eu beaucoup de réunions Zoom", a confié le Normand. Ce dernier a également été surpris par la "méthodologie" du Standard. "C'était un recrutement comme dans les grandes entreprises, ce qui n'est pas habituel dans le foot mais cela m'a plu", a-t-il raconté, mentionnant notamment des "entretiens très techniques avec Michel" Preud'homme, qui reste vice-président du club. La question n'était pas tant "si j'étais un bon ou un mauvais entraîneur mais si j'étais compatible avec le Standard", ce qui était manifestement le cas.
Le Français voit beaucoup de similitudes entre le club liégeois et son dernier club, celui de Lens en France. "Il y a une même ferveur des supporters, les mêmes valeurs", a-t-il souligné. Philippe Montanier sort d'ailleurs de cette dernière expérience professionnelle, avec "plein d'énergie", après avoir été limogé en février dernier du club français de Lens. "Je ne suis pas revanchard mais plein d'énergie car j'ai été coupé dans mon élan", a-t-il déclaré. Il avait dû quitter le club français juste avant l'arrêt du championnat dans l'Hexagone et la promotion du club nordiste en Ligue 1.
Un contrat d'un an avec option
Alexandre Grosjean a également précisé que le contrat signé avec le technicien français était avec "une option levée automatiquement dès l'atteinte des objectifs, c'est-à-dire soit une qualification pour les playoffs 1, soit une qualification européenne", en espérant que le Normand resterait "le plus longtemps possible".
Le départ de Mbaye Leye
Interrogé sur le départ de Mbaye Leye, adjoint de Michel Preud'homme la saison dernière, Philippe Montanier a assuré qu'il n'avait pas l'intention de "tout casser". Le nouvel entraîneur avait été autorisé par la direction du club à venir avec un adjoint, en la personne de Mickaël Debève. "Je ne voulais pas trop d'adjoints car alors ils sont sous-employés, ils s'ennuient et ça entraîne beaucoup de frustration", a expliqué le Français. "J'ai l'habitude d'avoir un adjoint pour l'offensif et un pour le défensif, et le choix s'est naturellement porté sur Eric Deflandre pour le côté défensif", a-t-il détaillé. Le nouveau coach a souligné avoir eu un "bon contact" avec tous les membres de l'ancien staff et qu'il aurait "voulu que Mbaye reste au club car il m'a fait une bonne impression". L'aventure proposée au Sénégalais ne l'a toutefois pas tenté.
S'annonce désormais une longue préparation - huit semaines - pour les Rouches, qui devront continuer à composer avec l'incertitude liée au coronavirus. "C'est inconnu mais motivant", a souligné M. Montanier citant notamment le calendrier de l'Europa League qui n'est pas encore fixé. La compétition européenne, pour laquelle le Standard est qualifié au deuxième tour préliminaire, représentera un réel défi pour l'ancien gardien, lui qui n'y a jamais participé en tant qu'entraîneur. "C'est une motivation supplémentaire, on a envie de se frotter aux équipes qui brillent en Europe", a-t-il conclu.
Source: Belga