Jonas Gerckens, le Liégeois qui a pris le large !
Il a été élu 4 fois marin de l’année, c’est bien entendu Jonas Gerckens. Le skipper liégeois était présent cette semaine à Zeebrugge avec son bateau Rawette. L’occasion pour une de nos équipes d’embarquer avec lui. Mais surtout de nous pêcher le portrait de ce garçon de la ville devenu le plus grand marin liégeois.
Notre histoire débute à l’Île Monsin. Un garçon de 2 ans monte pour la première fois sur un bateau avec son père. Cap sur la Bretagne ! 40 ans plus tard ce jeune garçon est devenu un navigateur chevronné. Toujours motivé par la passion qu’il a embrassé peu de temps après son premier départ de Liège. "Après ces années-là on a atterrit à Saint-Malo, pendant 3 ans et demi. Là, j'ai vraiment découvert comment on faisait de la voile." raconte Jonas Gerckens. "Il y avait des cours de voile intégrés à l'école partout en Bretagne. Et puis il y avait la plage à 50 mètres, donc on y était vite ! Et, surtout, j'ai vu mon premier départ de la route du rhum à Saint-Malo en 1986. Et là, avec mes yeux de gosse, j'ai dit : 'ok, un jour je veux faire ça !' "
Un joli palmarès
Et ça, il l’a fait. Aujourd’hui le skipper liégeois cumule les titres et les podiums. Avec notamment une place de 4ème pour la Transat Jacques-Vabre mais aussi une médaille de bronze aux championnats du monde de course au large en double mixte avec les Red Dolphins. Des résultats qui donnent le sourire au marin. "Ah ben c'est plutôt sympa !" se réjouit le skipper liégeois. "Ça fait pas mal d'années que je fais de la voile. J'ai du quitter Liège pour aller m'entraîner en Bretagne pour voir si je pouvais avoir le niveau international. Me retrouver à présent dans les meilleurs mondiaux et puis montrer ce que je sais faire en Belgique... C'est plutôt sympa !"
Un nouveau bateau pour atteindre de nouveaux sommets
Jonas évolue depuis plus d’un an avec son nouveau bateau, Rawette. Et il a tout le confort rêvé à l’intérieur. Petit tour du propriétaire avec la cuisine (…) le lave-vaisselle (…) et les toilettes ! Le marin doit passer beaucoup de temps dans cet intérieur 5 étoiles car une course ne se gagne pas grâce à sa seule maîtrise de la barre ! "On passe beaucoup de temps dehors évidemment pour régler le bateau, faire les manoeuvres, faire avancer le bateau ou tout simplement barrer. Par contre, c'est ici, à l'intérieur, que va un peu se jouer la course." explique Jonas Gerckens. "Sur mon ordinateur, je vais pouvoir télécharger les fichiers météo prévisionnels et de préparer une route prévisionnelle idéale pour aller le plus vite possible."
Objectif Rhum
Le prochain gros objectif pour le skipper liégeois c’est la route du rhum. Il espère pouvoir y flirter avec le top 5. Pour cela, la symbiose avec son bateau devra être parfaite et ce, malgré les caprice de la météo. Après 1 an de navigation à son bord, Jonas Gerckens connait les performances de l’engin ! "Ça dépend des allures, la force du vent. Il y a plein de paramètres." détaille le marin. "Je peux être beaucoup plus lent que maintenant s'il n'y a presque pas de vent. On avance avec ce que le vent nous donne. Donc, ça dépend. Il y a un potentiel de vitesse très large. Le record du bateau c'est 27 noeuds. Donc, là, pour le moment, on va deux fois moins vite."
Aujourd’hui, Jonas Gerckens vise à se perfectionner d’avantage mais surtout à préparer le terrain pour les futurs marins. Il espère bien aider les prochaines stars de la course au large à passer plus facilement les obstacles qu’il a pu rencontrer dans sa carrière. De quoi nous rappeler que derrière tout grand homme il y avant tout un enfant avec de grands rêves.
P. Devillers & A. Moers