Mustela: le refuge pour furets en panne de local
Installée depuis 10 ans dans un local de la SNCB à la gare d’Angleur, l’asbl Mustela doit déménager. L’association recueille depuis 18 ans maintenant, les furets, les sociabilise si nécessaire avant de les remettre à l’adoption. Le refuge compte actuellement 9 pensionnaires. Une vingtaine de bénévoles se relayent pour les soins quotidiens.
« On passe en moyenne 6 heures sur place pour le nettoyage des cages, les soins et l’accueil des visiteurs », explique Maud Hendrick, administrateur bénévole de Mustela.
Les furets ont été et restent encore aujourd’hui très populaires auprès du public. Ces mustélidés à la bouille sympathique sont bien souvent victimes d’achats impulsifs non réfléchis et c’est ce qui les amène alors ici au refuge. L’asbl intervient alors pour leur venir en aide et les replacer dans des familles.
« Les gens craquent pour cet animal sympathique sans réfléchir aux contraintes que cela va entraîner. Il faut compter entre 150 et 200 euros de frais vétérinaires annuels, par an et par animal », estime François Cremer, administrateur bénévole de l’asbl Mustela. « Il faut savoir que ce sont des mustélidés de la même famille que les hermines ou les putois, qu’ils ont des dents et qu’ils peuvent mordre », précise-t-il encore. « Cela reste un animal et certains peuvent dégager une odeur musquée qui n’est pas appréciée de tout le monde ».
Des informations que l’asbl se charge de communiquer aux visiteurs qui souhaiteraient venir adopter un furet. « Nous fonctionnons sur base de trois rendez-vous minimum, explique Maud Hendrick, «le premier pour les informer, le deuxième pour vérifier leur motivation et un troisième pour confirmer le choix sur lequel ils se sont prononcé», explique-t-elle. L’asbl ne veut pas courir le risque de voir revenir le furet dans le refuge pour n’avoir pas assez peser les responsabilités que cela va entraîner.
La situation financière de l’asbl est saine, les adoptions permettent en effet de couvrir les frais nécessaires au fonctionnement du refuge. Seul couac aujourd’hui, la fin de bail qui pousse les bénévoles à rechercher une solution en urgence.
« Nous étions locataires depuis 10 ans et nous venons d’être mis en demeure par la SNCB qui souhaite récupérer son local. Nous avions la chance d’avoir un loyer très modique, et c’est ce qui nous permettait aussi de maintenir l’asbl à flots. » précise encore François Cremer.
Aujourd’hui un appel est lancé tous azimuts en région liégeoise idéalement pour un local d’au moins 20 mètres carré, avec eau, électricité, chauffage et toilettes si possible. Il faut aussi de la lumière naturelle pour les 12 pensionnaires maximum que l’asbl peut accueillir via son agrément.
Les bénévoles assurent qu’ils veilleront à entretenir les lieux en bon état et que les animaux seront sous surveillance régulière des bénévoles.
Si vous disposer d’un lieu susceptible de convenir à cette activité, vous pouvez vous faire connaître auprès de Mustela, via Facebook notamment.
Actuellement en Wallonie, on ne compte que 3 refuges agrémentés pour recueillir les furets.
Sophie Driesen