Biosurveillance pour les captages de la CILE
La Compagnie intercommunale liégeoise des eaux utilise la biosurveillance pour protéger ses nappes aquifères. Un projet est actuellement mené en Hesbaye où des vers de terre et des abeilles deviennent sentinelles de la qualité de l’environnement. Ce sont les pesticides plus spécifiquement qui sont visés dans ce projet.
Pour protéger au maximum ses eaux souterraines la Compagnie intercommunale liégeoise des eaux a mis en place une biosurveillance sur ses zones de captage. Une mission assurée par des sentinelles de l’environnement : les abeilles pour l’air, les vers de terre pour les sols. A eux seuls ils sont de bons indicateurs naturels de biodiversité.
« Plus les espèces de vers sont présentes, plus la qualité du sol est bon », explique Marie Cors d’Eco-Impact, et coordinatrice de projet. « Nous effectuons ces prélèvements trois fois par an et les soumettons à analyse en laboratoire. Abeilles et vers de terre peuvent contenir des pesticides. L’objectif est de pouvoir les détecter à temps, avant une contamination éventuelle des eaux. »
L’objectif pour la Cile est de protéger ses eaux souterraines. Ici à Awans, la galerie de la CILE se situe à 60 mètres de profondeur.
« La nappe aquifère de Hesbaye est en effet une des ressources les plus importantes de Wallonie. Il faut donc veiller à la qualité de ces eaux dont 50.000 mètres cubes alimentent chaque jour pas moins de 250.000 personnes », explique Benoît Pirard du service de protection des captages de la CILE.
Les terres de grandes cultures ne sont malheureusement pas les plus accueillantes pour les abeilles. Celles-ci ont du mal à subsister dans ce désert vert. Comme le constate Claude Vignoul, apiculteur : « On a installé ces ruches ici, sur un terrain qui est entouré de cultures de blé et de betterave, mais ce n’est pas le lieu le plus adapté aux abeilles. Il n’y a aucune fleurs alentours et elles ont beaucoup de mal à se nourrir ici. Je suis triste quand je viens leur rendre visite. Il faudrait que les agriculteurs hesbignons fassent plus d’efforts pour les abeilles, notamment en aménagement des bandes fleuries ».
3 ruchers ont été répartis sur la zone de captage de Hesbaye dans le cadre de ce projet financé par la Société publique de gestion de l’eau. Les prélèvements sont effectués trois fois par an par les experts d’Eco-Impact. Le rapport final de cette biosurveillance est attendu pour la fin de cette année.
Sophie Driesen
https://www.biosurveillance.be/