Miel: saison 2024 catastrophique pour les apiculteurs
Cette année, la production de miel est catastrophique. Les apiculteurs n’ont jamais connu pareille situation, on enregistre entre 80 et 90% de perte dans les ruchers. La faute à la météo trop froide et trop pluvieuse.
La saison apicole 2024 a été catastrophique. Un constat qui se vérifie dans la plupart des ruchers du pays. Ici à Soumagne, Didier Brick élève une quinzaine de colonies d’abeilles. Et que ce soit pour la miellée de printemps, ou celle furtive de l’été, la récolte n’a rien donné. On enregistre entre 80 et 90% de pertes.
"Une saison apicole catastrophique dans notre région en province de Liège, sauf pour les apiculteurs qui, au printemps avaient la chance d'avoir des colonies à proximité de champs de colza. Et alors pour terminer la saison qui chez nous se clôture mi-juillet au plus tard, une courte miellée début juillet s'est produite et a permis finalement de renflouer un peu les colonies au niveau des réserves. Et certains ont pu faire une toute petite miellée, mais globalement on est à 10 à 20 % de production par rapport à une année normale", explique-t-il.
C’est du jamais vu pour ce passionné d’apiculture depuis plus de 30 ans. La faute à la météo, en grande partie responsable de cette situation. Alors que les abeilles se préparent déjà à l’hivernage, les réserves de miel sont réduites à leur plus simple expression.
"Il a fait beaucoup trop froid, il a fait trop pluvieux. Donc les abeilles n'ont pas pu sortir au moment où les floraisons étaient présentes. Donc pas de sortie par rentrée. Des colonies qui à un moment donné étaient en famine que l'on a dû nourrir aussi pour éviter qu'elles ne meurent de faim. Donc ça à plusieurs titres, c'est exceptionnel", ajoute encore Didier Brick.
Sans l’intervention de l’apiculteur, certaines de ces ruches auraient pu être anéanties. Et si les mauvaises conditions météo exceptionnelles ont entraîné une production en très forte baisse, la qualité du miel reste correcte. Il ne faudrait pas que ce scénario catastrophe se répète, au risque de décourager les apiculteurs qui sont de plus en plus nombreux à se lancer dans l’aventure.
Sophie Driesen