Inondations: invasion de renouées du Japon
Certaines conséquences négatives des inondations prennent du temps avant d'apparaître. C'est le cas des renouées du Japon. Cette espèce de plantes invasives a été dispersée lors des crues de l'année passée. Pour éviter leur développement, il faut agir et vite !
De part et d'autre de la Vesdre et des autres cours d'eau inondés, des plantes vertes à longues tiges creuses se développent. Ce sont des renouées du Japon, une plante invasive qui étaient déjà présentes sur les bords de nos cours d'eau depuis plusieurs dizaines d'années. Avec la force de l’eau, quelques tiges de ces plantes se sont dispersées un peu partout dans les zones inondées. Il suffit d’un petit bout de tige pour qu’une nouvelle plante prenne racine. La croissance de cette espèce invasive est impressionnante de rapidité. "Elle grandit d'une vingtaine de centimètres par semaine, les tiges peuvent atteindre 7 mètres et creusent les sols et les bétons très rapidement", indique Vasile Florin Sutu, un ouvrier de l'entreprise "Bois et Travaux", employé par le Contrat de rivière Vesdre.
Des trous de 7 mètres de diamètre pour déterrer les plus grandes plantes
Ces ouvriers sont employés par le contrat de rivière Vesdre et subventionnés par la région wallonne pour agir vite, avant que ces nouvelles pousses ne deviennent trop grandes. Pour déterrer les plus gros plans, il faut creuser un trou de 7 mètres de diamètre autour de la renouée du Japon pour être sûr d’enlever toutes les racines. Des travaux très coûteux qui ne sont que très rarement réalisés. Par conséquent, elles doivent être très régulièrement coupées si elles ne sont pas enlevées à temps. "On doit les couper 2 à 3 fois par an à côté des chemins de fer par exemple. Si on ne fait pas ça, les plantes se développent et viennent empiéter sur le chemin du train", indique Vasile Florin.
Si la région wallonne investit dans cette lutte contre la renouée du Japon, c’est parce que cette plante entraîne de nombreuses conséquences négatives. "Là où il y a des renouées du Japon, il n'y a plus de plantes indigènes, c'est-à-dire des plantes de Belgique. En plus de cela, les berges sont déforcées quand elles s'implantent dans le sol", détaille Lise Pouilloux, la chargée de projet du contrat de rivière Vesdre.
Contacter les contrats de rivière wallons
La renouée du Japon n’est pas la seule espèce invasive préoccupante à la suite des inondations. La balsamine de l’Himalaya et la berce du Caucase font aussi l’objet d’actions comme celle-ci. Les contrats de rivière wallons demandent à être contactés si vous constatez l’apparition de petites pousses de ces espèces. (P.J.)