10 millions d'euros pour Luciano D'Onofrio via trois sociétés offshore
Douze transferts ou acquisitions de droits économiques de joueurs ont été réalisés par Luciano D'Onofrio entre 2009 et 2016, a rapporté mercredi Sport/Foot Magazine. L'ancien homme fort du Standard de Liège avait été condamné en octobre 2007 par la Cour d'Appel d'Aix-en-Provence, à deux ans de prison dont 6 mois ferme (18 mois avec sursis), 200.000 euros d'amende, et 2 ans d'interdiction d'activité liée au football. Suite à cette condamnation, M. D'Onofrio ne pouvait plus exercer son métier d'agent.
Selon Sport/Foot Magazine, six de ces transactions lui ont déjà rapporté plus de 10 millions d'euros et six autres, dont on ne sait si elles ont déjà été dénouées, devraient lui permettre d'empocher au moins 4 millions supplémentaires. Il aurait ainsi très largement reconstitué un portefeuille dont il avait dû sortir un million et demi d'euros en juin 2015, pour honorer une transaction financière qui lui a permis d'échapper à un procès en correctionnelle pour blanchiment d'argent lors de transferts réalisés pour le compte du Standard.
Des sociétés écrans
Pour masquer son identité dans les transactions identifiées, Luciano D'Onofrio a eu recours à des prête-noms et à trois principales sociétés écrans : Robi Plus Ltd (Royaume-Uni) de 2009 à 2012, Danubio Finanzierungsleistungen und Marketing GmbH (Autriche) de 2013 à 2015, et Kick International Agency BV (Pays-Bas) en 2016.
Le magazine sportif rappelle que cette estimation reste très prudente. Elle se fonde pour l'essentiel sur une analyse de la comptabilité du FC Porto et sur une fuite temporaire de documents secrets issus du même club. Parmi les transferts évoqués, Sport/Foot Magazine cite ceux de Steven Defour, Eliaquim Mangala, Sinan Bolat, Daniel Opare ainsi que huit autres footballeurs de haut niveau. L'agence Belga a tenté de contacter M. D'Onofrio mercredi matin, sans succès.