25 ans de prison pour Mokhtar Ammari
Mokhtar Ammari a bien assassiné Fatima Khayer de 23 coups de couteau le 10 février 2019 dans un appartement de Fléron. Les 12 jurés de la cour d’assises ont suivi le réquisitoire de l’accusation sur la préméditation, une thèse développée également dans les plaidoiries des parties civiles qui sont satisfaites de cet arrêt sur la culpabilité. Le ministère public avait insisté sur la violence des faits, sur le nombre important de coups de couteau infligés et sur une agonie qui a duré quinze minutes. L' accusé n'acceptait pas que sa femme le quitte, il avait annoncé à plusieurs amis qu'il allait la tuer. La veille des faits, la victime lui avait demandé de prendre ses affaires et de quitter leur appartement, ce qu'il n'avait pas supporté.
La défense de Mokhtar Ammari n'a pas contesté la qualification de meurtre. Mais Me Philippe Zevenne et Me Alexandre Wilmotte ont soutenu que les faits n'ont pas été prémédités. Selon eux, les faits s'expliqueraient par une relation de couple tendue. Ils ont affirmé que la victime n'avait épousé l'accusé que pour pouvoir venir en Belgique. La défense a soutenu que Mokhtar Ammari s'est senti mis à l'écart. "Il a été dévalorisé, écarté par une femme qui ne voulait plus de lui. Il était dépressif et il avait une mauvaise estime de lui. Progressivement, il s'est senti évincé de sa propre famille", a plaidé la défense. Ils ont tenté d'expliquer le geste de leur client par ses émotions, arguant qu'il était "parvenu à saturation". "Il n'était pas en situation d'irresponsabilité mais son état psychologique était perturbé", a assuré Me Wilmotte.
Après l’arrêt sur la culpabilité, les débats ont porté sur la peine et finalement la cour d’assises a condamné Mokhtar Ammari à une peine de 25 ans de prison.
FD et Belga.