Alain Mathot a comparu et a contesté les accusations formulées contre lui
Le tribunal correctionnel de Liège a entamé ce jeudi l'examen du dossier d'Alain Mathot, poursuivi pour des faits de corruption dans le cadre de la construction de l'incinérateur de déchets Uvelia à Herstal. Alain Mathot a été questionné durant trois heures et a contesté les accusations formulées contre lui.
Alain Mathot est suspecté de faits de corruption dans le cadre de la construction de l'incinérateur de déchets à Herstal. Il sera le dernier des différents protagonistes de ce dossier à être jugé par le tribunal. Douze prévenus avaient déjà été jugés. Onze condamnations avaient été confirmées en cour d'appel, avec des sanctions allant jusqu'à un maximum de 2 ans de prison avec sursis.
Contrairement aux autres prévenus, Alain Mathot n'avait pas été renvoyé devant le tribunal correctionnel car son immunité parlementaire n'avait pas été levée et la procédure contre lui avait été suspendue. Depuis qu'il a quitté ses activités en politique, le parquet avait relancé la procédure et obtenu son renvoi devant le tribunal.
L'ex-bourgmestre de Seraing a été interrogé durant plus de trois heures sur les faits qui lui sont reprochés et sur ses rapports avec d'autres protagonistes du dossier. Il a contesté les accusations formulées contre lui et notamment les dépositions de son principal accusateur, Philippe Leroy, ex-patron d'Innova France. Celui-ci avait annoncé qu'il avait remis à Alain Mathot plus de 700.000 euros en argent liquide lors de rencontres dans un hôtel parisien. Pour se défendre, Alain Mathot a notamment évoqué des incohérences dans les déclarations de son accusateur lorsque celui-ci donne des éléments précis, comme des dates importantes, des lieux et de montants. Il a contextualisé ses contacts avec Philippe Leroy dans le cadre de démarches réalisées pour qu'il sponsorise l'équipe de football de Seraing.
La défense d'Alain Mathot relève que son principal accusateur n'a jamais été perquisitionné durant l'enquête. Selon des analyses de téléphonie, les contacts entre Alain Mathot et Philippe Leroy auraient véritablement démarré après l'attribution du contrat Intradel. Alain Mathot conteste être intervenu dans l'attribution du marché et avoir touché de l'argent.