Assises: délit de presse sur les réseaux sociaux .
C’est un procès particulier qui vient de s’ouvrir ce lundi devant la Cour d’assises de Liège. En effet, il n’y a ni meurtre, ni assassinat mais menace d’attentat, incitation à la haine et délit de presse. C’est sur internet que les faits ont eu lieu avec des menaces de mort envers des femmes et des féministes. Sami Haenen avait notamment été dénoncé par Interpol Paris, qui signalait qu'un Belge avait publié sur les réseaux sociaux des messages haineux et une vidéo indiquant qu'il serait "le nouveau Elliot Rodgers". Un américain qui avait tué 6 femmes et blessé 14 autres.
Adepte des réseaux sociaux Sami Haenen, Flémallois 34 ans, se décrit comme« Incels », c’est-à-dire célibataire involontaire. Il avait exprimé sur les réseaux sociaux son opinion sur « l'hypersexualisation de la société, avec la banalisation de tenues provocantes chez des jeunes filles qui peuvent conduire à des drames". Une opinion qui a généré des réactions négatives à son égards et des menaces de mort .
Devant la Cour, Sami Haenen a expliqué qu’il se sentait menacé et que c’est pour cela qu’il a écrit, qu’il était en guerre contre les femmes et les féministes. De plus, il a posté une vidéo où il montre une batte de base-ball en proférant lui aussi des insultes et menaces. Pour lui, ses propos sont une réaction à des menaces qu’il a lui-même reçues.
Ce procès qui va durer trois jours, présente un caractère exceptionnel dans la mesure où il s'agit du premier procès d'assises qui concerne un délit de presse reposant sur des écrits sur les réseaux sociaux.