De la piquette vendue au prix de grands crus millésimés
Deux dames de 38 ans et 43 ans ont comparu vendredi devant le tribunal correctionnel de Liège pour répondre de diverses escroqueries envers sept personnes âgées. Aidées d'un complice français qui a disparu depuis sa remise en liberté, ces deux dames ont revendu des bouteilles de vin achetées dans des grandes surfaces au prix de grands crus millésimés. Une des victimes a été arnaquée pour un montant de 67.300 euros.
Sept personnes ont été identifiées parmi les victimes, essentiellement des vieilles dames fortunées. La démarche des prévenus consistait à acheter des bouteilles de vin à moins de 10 euros dans des grandes surfaces avant d'aller les revendre à des personnes vulnérables en affirmant que ces bouteilles étaient des grands crus millésimés valant plus de 200 euros la bouteille. L'arnaque a été dénoncée par une aide-soignante intervenue auprès d'une dame âgée de 85 ans et souffrant de la maladie d'Alzheimer. Cette aide-soignante avait été interpelée par les méthodes des vendeuses. Son œil avisé avait remarqué que les étiquettes des bouteilles étaient munies d'un code-barres démontrant qu'elles étaient issues d'un lot réservé à la vente dans le commerce traditionnel et non d'une livraison provenant directement des domaines ou des châteaux. Les prévenus ont effectué quatre mois de détention préventive lors de leur arrestation en 2012. L'homme, un Français, a disparu depuis sa libération. Les deux dames, poursuivies pour escroqueries et association de malfaiteurs, ont affirmé qu'elles recevaient les ordres d'un supérieur installé au Maroc.