Homicide d'un rival à Eben-Emael: 25 ans requis contre Didier B.
Le substitut Christine Cayet a requis vendredi devant la chambre criminelle du tribunal correctionnel de Liège une peine de 25 ans d'emprisonnement contre Didier B., un Liégeois de 49 ans poursuivi pour avoir commis l'homicide de Thierry Evrard. Le ministère public a insisté sur la volonté de tuer manifestée par le prévenu et sur la préméditation des faits.
Les faits s'étaient déroulés le mercredi 17 juin 2015 vers 23h00 à la brasserie "Au PéliKan" à Eben-Emael. Didier B. avait porté un coup de couteau à son rival amoureux. Thierry Evrard, un habitant de Richelle âgé de 48 ans, avait été atteint d'un coup fatal à la carotide. Le ministère public a insisté lors de son réquisitoire sur les nombreuses lésions retrouvées sur la victime. Le principal coup de couteau porté à la victime était une manœuvre d'égorgement qui a laissé une plaie de 7 centimètres de long. Cette plaie était profonde et a occasionné une section de l'artère carotide droite. Selon le rapport du médecin légiste, Thierry Evrard est décédé des suites d'une hémorragie massive. Plusieurs autres plaies occasionnées avec un couteau ont également été relevées sur la victime lors de l'autopsie. Le substitut a souligné que les témoins qui ont assisté aux faits ont décrit une scène d'une grande détermination, d'une très grande violence mais aussi d'une grande froideur. Le substitut Cayet a relevé les éléments qui démontrent que Didier B. avait bien l'intention de donner la mort et avait prémédité ces faits. Didier B. s'était muni de deux couteaux dont les lames présentaient des longueurs de 20 et 24 centimètres. Il a foncé sur la victime les deux couteaux tendus vers le haut. Il a frappé dans la partie supérieure du corps à plusieurs reprises, atteignant une zone létale. Le ministère public a épinglé les déclarations du prévenu préalables à la scène des faits. "Malgré ses dénégations, il était bien animé d'une intention homicide. Il voulait détruire son adversaire car il avait la rage. Sa volonté d'ôter la vie de son rival amoureux existait depuis le 7 mai, la date de la rupture avec son ex-compagne. Ce n'est pas un crime d'amour. C'est un crime d'orgueil irrésolu", a souligné le substitut. Le substitut Cayet a sollicité une peine de 25 ans de prison pour sanctionner ces faits. Les avocats de la défense plaideront en début d'après-midi