La justice liégeoise s'empare du scandale Publifin
Le ministère public a ouvert une information judiciaire sur le scandale des rémunérations de mandataires locaux dans les comités de secteur du holding financier public liégeois Publifin, révèle lundi soir Le Vif.
L'hebdomadaire avait déjà révélé fin décembre qu'au sein de l'ex-Tecteo, des élus avaient touché des émoluments de 1.340 à 2.871 euros bruts par mois depuis l'été 2013, sans réelle contrepartie exigée de leur part. Face au tollé, le parlement wallon avait immédiatement réagi en limitant ces rémunérations aux seuls jetons de présence, tandis que Publifin décidait de supprimer ses trois comités de secteur. Selon Le Vif, le ministère public suspecterait la commission de faux, l'usage de ces faux et des abus de biens sociaux au détriment de l'intercommunale, donc de ses actionnaires, dont la Province de Liège (61% des parts) et 76 communes belges, principalement de la province de Liège. Il s'agirait de suspicions de faux mandats, de fausses réunions et de faux procès-verbaux de réunions. C'est le parquet général de Liège, dirigé par le procureur général Christian De Valkeneer, qui aurait pris le dossier en charge. Un lien familial unit en effet Philippe Dulieu, le procureur du Roi de Liège et Stéphane Moreau, directeur général de Tecteo jusqu'à la scission du groupe en deux entités distinctes, Publifin et Nethys, à la mi-2013.