Les parents de victimes de Nordine Amrani contre l’État belge
Le 13 décembre 2011, à 12h32, Nordine Amrani était en liberté conditionnelle lorsqu'il a ouvert le feu depuis la plateforme surplombant la place Saint-Lambert, avec un fusil d'assaut et des grenades. Cinq personnes ont été tuées et plus d'une centaine blessées. Les magistrats qui ont laissé Nordine Amrani en liberté conditionnelle, ont-ils commis des fautes et l'État belge est-il responsable de cette tuerie ? C’est la question à laquelle doivent répondre les juges de la 4e chambre civile de Liège. Pour les parents des victimes, la libération conditionnelle n’aurait pas dû être octroyée vu les antécédents judiciaires du meurtrier et sa passion pour les armes. Et une fois libéré, il n’y a pas eu assez de vérifications quant au respect des conditions posées, qui pour eux, n’ont pas été respectées. Du côté des avocats de l'État belge, il n’y a pas eu de fautes, les avis et preuves de réinsertion ont été donnés. Jusqu’au 13 décembre, il n’y avait pas d’irrespect flagrant des conditions posées même s'il y avait eu des plaintes pour mœurs avant la tuerie et un ordre d’arrestation qui n’a pas été exécuté. À l’issue de l’audience, les familles des victimes se sont dites choquées. Pour elle, la fusillade aurait pu être évitée. Ce n'est pas la faute à pas de chance, mais à un mauvais suivi de Nordine Amrani. Un système de libération conditionnelle et un suivi à revoir pour les familles des victimes dont le but de cette action en justice est d'éviter que ce genre d'acte ne se reproduise à l'avenir. Le jugement sera rendu par le tribunal civil de Liège le 29 mars prochain.