Michel Den Hondt passe aux aveux et reconnaît le meurtre d'Emile Beauvin
Michel Den Hondt, un Liégeois âgé de 48 ans, accusé d'avoir commis un meurtre pour faciliter le vol, a formulé des aveux mardi après-midi lors de son interrogatoire devant la cour d'assises de Liège. Cet accusé avait toujours nié les faits. Il a entamé son interrogatoire en précisant vouloir mettre fin à trois ans de mensonges.
Michel Den Hondt, un Liégeois âgé de 48 ans, et Damien Nagy-Bonnecaze-Laborde, un Aubelois âgé de 31 ans, sont accusés d'avoir commis le 4 mai 2018 un vol avec plusieurs circonstances aggravantes, dont le meurtre d'Emile Beauvin (59 ans), commis pour faciliter ce vol ou en assurer l'impunité.
Le principal accusé des faits, Michel Den Hondt, n'avait jamais reconnu sa responsabilité lors de l'enquête. Il avait toujours contesté son implication et même rejeté la culpabilité sur Damien Nagy. Dès le début de son interrogatoire, l'accusé a sollicité l'autorisation d'une explication préalable à cet interrogatoire. Il a d'emblée reconnu qu'il est bien le coauteur du meurtre d'Emile Beauvin.
"Je souhaite mettre fin à 3 ans de mensonges et de bêtises. J'ai des regrets par rapport à la famille de la victime et à ce que j'ai fait. Je suis coauteur du meurtre de la victime. Je suis responsable. Je n'ai pas parlé à la police et je me suis enfoncé dans le déni. Mais il faut que j'arrête de mentir. Le vrai courage, c'est de faire cette déclaration de culpabilité devant la cour. Je vais répondre le plus honnêtement possible, je vous en donne ma parole", a indiqué l'accusé.
Michel Den Hondt a détaillé les différentes étapes de sa vie, avec son parcours dans la vie scolaire et professionnelle, sa consommation de drogue, sa vie sentimentale et ses deux antécédents judiciaires. Michel Den Hondt avait fait la connaissance de Damien Nagy, qui était son voisin de palier. Mais il conteste avoir pu exercer sur lui une forme d'ascendance.
Interrogé sur les faits, Michel Den Hondt a expliqué qu'il avait fait la connaissance d'Emile Beauvin dans un café de Liège alors qu'il était accompagné de Damien Nagy. L'homme lui était apparu comme un "simple d'esprit", qui a accepté ensuite de le véhiculer pour faire des courses.
Michel Den Hondt avoue qu'il a eu un projet sombre en tête. "Il faut que je me vide car j'ai cela sur la conscience depuis 3 ans. C'est de la lâcheté. Je voulais revendre le véhicule et avoir de l'argent. J'emmène Emile Beauvin dans la cave de mon immeuble car il voulait uriner. Puis, nous nous sommes rendus vers le garage. Au passage, j'ai saisi un maillet préparé la veille. Au meilleur moment, je lui ai donné deux coups sur la tempe. Sans rien lui demander. Je voulais uniquement faire de l'argent en revendant la voiture. Je sais que c'est lâche", a indiqué l'accusé.
Michel Den Hondt affirme qu'il avait évoqué le projet de revendre une voiture avec Damien Nagy et laissé entendre qu'il y aurait peut-être une personne à "évacuer". Selon Michel Den Hondt, Damien Nagy a directement accepté de l'aider à transporter le corps lorsqu'il l'a sollicité. "Il a accepté sans broncher. Quand je conduisais la voiture, Damien Nagy lui donnait des coups à l'aide d'un extincteur. Je me suis aperçu qu'il n'était pas mort. Nous l'avons sorti de la voiture, trainé sur le sol et déshabillé ensemble. Damien lui a encore donné un coup sur la tête, avec un marteau en pointe. Nous pensions l'avoir achevé. Puis, nous avons recouvert le corps de branches et de déchets", a détaillé l'accusé.
Michel Den Hondt a avoué avoir évacué plusieurs objets dans la Meuse après les faits. Il y a notamment jeté son pantalon souillé, dans lequel se trouvaient les clés de la voiture volée à Emile Beauvin.
Source : Belga