PACTESUR : Intervention dans le Carré
La semaine européenne de la sécurité est sur le point de se terminer à Liège. Jeudi soir, des policiers venus de différentes villes étrangères ont eu l’occasion de découvrir le carré. Ils ont pu voir les équipes liégeoises en pleine action dans ce lieu festif de la cité Ardente.
22 heures, c’est le moment du briefing. Au commissariat Wallonie Liège-Centre, avant de partir sur le terrain, le plan d’action carré est présenté aux équipes. Les procédures à appliquer, les personnes dont il faut se méfier et les types d’agressions commises dernièrement sont rappelés. Les missions dans le carré peuvent être multiples et variées. L’objectif : maintenir l’ordre. « Ce sont des nuits qui sont forts agitées dans le sens où l’on est toujours occupé. On peut très bien retrouver des mineurs en fugue, on peut ramener des personnes alcoolisées chez elle, on peut verbaliser des coups et blessures ou encore découvrir des armes » explique Christophe Maule, inspecteur principal à la paix publique.
L’équipe des policiers se scinde en deux pour une meilleure visibilité et être plus réactif. Toutes les rues du carré sont parcourues, mais pas seulement. Les policiers surveillent aussi les lieux en périphérie. S’ils croisent quelqu’un qui leur paraît suspect, ils procèdent à un contrôle, qui peut donner lieu, dans certains cas, à une arrestation. « Ici, en fait, on a eu un contact avec une personne qui, à la base, vient simplement nous demander un renseignement. On s’aperçoit que l’intéressé n’est pas porteur d’un titre de séjour. Donc, on décide simplement de le contrôler pour voir si oui ou non, il est en effet porteur d’un titre de séjour » éclaire Antoine Sindaco, commissaire adjoint au chef du secteur centre.
Cette semaine a été riche en échanges entre les policiers venus des quatre coins de l’Europe et les forces de l’ordre liégeoises. « Les lois sont différentes dans chaque pays. Par exemple, le trouble à l’ordre public ne se retrouve pas partout. On a la disposition du carré qui est particulière. Tous les pays n’ont pas des endroits où il y a 6 rues qui ont autant de cafés avec autant de rassemblements. Je pense qu’on peut apprendre des uns des autres, que ce soit dans les techniques, que ce soit dans les lois ou même dans le matériel » analyse Christophe Maule.
Liège signe la fin de ce projet européen PACTESUR qui a débuté en 2019 à Nice, puis à Turin en 2020. Celui-ci a permis aux différents acteurs de terrain d’échanger sur leurs pratiques et participer à des exercices. Toujours avec un objectif bien précis : maintenir la sécurité dans les lieux publics.
Eve Beaujean