Le travail reprendra lundi au centre Jefar à Liège
A l'issue d'un long bureau de conciliation, les travailleurs du centre d'insertion socio-professionnelle Jefar de Liège ont décidé de reprendre le travail lundi, après deux semaines de grève, a indiqué samedi Nadine Vansteeger, secrétaire permanente CNE.
Jefar est un centre d'insertion socio-professionnelle qui dispense des formations théoriques et pratiques à des stagiaires. On y dénombre une trentaine d'employés, qui sont des formateurs et coordinateurs. Après avoir été suspendu mercredi, le bureau de conciliation avait repris vendredi après-midi pour se terminer en début de nuit.
"Ce fut un accouchement extrêmement douloureux pour les travailleurs", souligne Nadine Vansteeger. En grève depuis le 23 janvier dernier, en front commun CNE/Setca, à la suite du licenciement d'un coordinateur "sans motif précis", les travailleurs réclamaient la réintégration de leur collègue ainsi qu'une amélioration au niveau du management. Afin que le bureau de conciliation puisse avancer sur les thématiques d'intérêt collectif, les salariés ont accepté de sortir des négociations le cas individuel du collègue licencié. Une réunion qui lui est dédiéedoit se tenir lundi en fin de journée. Comme ils l'ont souhaité, les travailleurs ont obtenu la mise en place d'un organigramme plus clair. "C'est flou à l'heure actuelle, si bien qu'il n'est pas évident de savoir à qui en référer en cas de problème", souligne cependant la permanente CNE.
Ensuite, les salariés ont obtenu l'instauration d'un groupe d'accompagnement au sein de l'entreprise. Celui-ci sera composé d'une partie du banc patronal et de délégués syndicaux. Il s'agira d'établir un cahier des charges fixant des recommandations en vue d'un meilleur fonctionnement. En effet, les travailleurs ont dénoncé un profond malaise au sein de l'entreprise depuis plusieurs années. "Sur ces bases de discussions et parce qu'ils ont à coeur l'avenir de leurs stagiaires, les travailleurs ont décidé de reprendre le travail lundi. Tout en sachant que la présidente du conseil d'administration a bien dit que si la convention n'est pas respectée telle qu'elle a été signée, on reviendra au bureau de conciliation", poursuit Nadine Vansteeger. A la suite d'une interpellation au Parlement wallon au cours de cette semaine, il a été décidé d'envoyer des experts pour constater le fonctionnement au sein de l'entreprise.
Source : Belga