Des fouilles archéologiques lancées sous la place du Marché
Les travaux du tram se poursuivent à Liège et entraînent des découvertes archéologiques. Actuellement, sous la place du Marché, les archéologues de l'Agence wallonne du Patrimoine s'activent sur un site découvert sous la place du Marché. Des dalles, des os... Les découvertes sont diverses et alimentent l'histoire de la cité ardente.
À 1 mètre 80 sous la place du Marché, des dalles apparaissent sous les canalisations. Vestige d’un autre temps, elles attestent de la vie qui entourait la cathédrale Notre-Dame-et-Saint-Lambert, lorsque Liège était encore une principauté. "Nous suivons tout le chantier du tram avec une équipe d'archéologues. Nous savions que la place du Marché serait un lieu intéressant pour nous. Lorsque les équipes du tram nous ont appelés, nous n'avons pas été étonnés que quelque chose ait été trouvé. Sur ce site nous avons donc trouver des dalles qui datent du 11 ou 12e siècle, donc en plein Moyen Âge", précise Denis Henrard, archéologue pour l’Agence wallonne du Patrimoine (Awap).
Des os de porc gravés, symbole de l'artisanat liégeois du Moyen Âge
Le nombre de couches de sol qui ont été ajoutées depuis le moyen-âge est impressionnant. Les fouilles permettent également de mieux comprendre comment vivaient nos ancêtres liégeois. Par exemple, sous Féronstrée, proche de la place Saint-Léonard, des os de porc gravés ont été retrouvés. "Un artisan s'était établi là et gravait des restes d'os pour décorer, des peignes, des couteaux ou des meubles. Ça se faisait beaucoup à cette époque", analyse Denis Henrard.
D’autres os non gravés ont été aussi récupérés. Ils ont aussi leur importance. Au fil des fouilles l’histoire de Liège est plus précise et les habitudes des Liégeois du Moyen Âge s’éclaircissent. "Le porc était une denrée assez luxueuse. À cette époque, il n'était pas donné à tout le monde de manger ça", souligne l'archéologue de l'Awap.
Pas de retard supplémentaire pour les travaux du tram
En parallèle, les travaux du tram se poursuivent. Dès qu’un site historique est trouvé, les archéologues doivent fouiller le site en un temps record pour ne pas retarder les travaux. Pendant ce temps, les équipes du tram s'attellent sur une autre tâche pour ne pas perdre plus de temps. Par exemple, sur le site de Féronstrée, les fouilles ont duré quelques heures et les travaux ont pu reprendre sans avoir d’impact sur la durée des travaux. (P.J.)