Le projet "Nature pour tous", aussi dans les centre de détention
Une équipe de 3 passionnés a lancé il y a quelques années le projet "Nature pour tous". Celui-ci promeut cette thématique auprès de publics handicapés, jeunes, vieux ou même incarcérés. Ce mercredi, un membre de cette équipe s'est rendu à un rendez-vous à l'établissement de défense sociale de Paifve où un projet de jardin aménagé est en cours. Celui-ci met à contribution les patients de l'établissement.
Pierre-Yves est animateur nature pour Natagora. Ce matin, il retrouve l’équipe de l’établissement de défense social de Paifves pour animer des patients. Leur but depuis un an et demi est de créer un jardin aménagé pour aider ces personnes à mieux vivre leur emprisonnement. "On avait prévu, par exemple, des journées de plantation de fleurs et d'arbres fruitiers. Il fallait creuser les trous, protéger les racines et remettre du terreau. On a fait tout ça avec les détenus", détaille Pierre-Yves Wilmart, un des animateurs du projet "Nature pour tous" de Natagora.
Une marre, des arbres fruitiers, des fleurs, et même une cabane en cours de construction. Les patients de l’établissement sortent par petit groupe à tour de rôle. Pierre-Yves les aident à mieux comprendre comment fonctionne un écosystème et leur en apprend sur la nature. "Ils ont choisi l'endroit des plantations et ils étaient très motivés. On a pu toucher une cinquantaine de patients sur les 200. L'avantage, c'est que tous les patients n'ont pas de sortie autorisée et avec ce projet, ils pouvaient sortir", se réjouit Nathalie Collin, une des ergothérapeutes de l'établissement de défense sociale.
Les activités ont été mises entre parenthèses à cause du Covid, mais aujourd’hui elles peuvent reprendre. Planter, réparer, couper et admirer les évolutions de la nature. Les patients que nous avons suivis se sentent nettement moins anxieux lorsqu’ils reviennent de cette animation. Aussi bien pour les patients que pour leurs lieux de vie, ce projet a beaucoup de points positifs. Par exemple, les pigeons ont laissé la place aux rapaces qui viennent manger les rongeurs. Cet écosystème rendra au fur et à mesure l’établissement pénitentiaire plus sain. (P.J.)