Lhoist: Les syndicats revoltés par les propositions de la direction.
Les syndicats ont dénoncé vendredi la "proposition scandaleuse" qui leur a été faite par la direction du groupe Lhoist, dans le cadre la phase 2 de la Loi Renault. Selon eux, les promesses ne sont pas tenues en matière de paquet de départ.
La direction voudrait en outre diminuer la représentativité des travailleurs au sein des organes de concertation, fustigent-ils."En plus d'un package de départ dérisoire, l'employeur en a rajouté une couche", ont regretté en front commun les représentants CNE et FGTB. "Elle souhaite maintenant diminuer la représentativité des travailleurs au sein des organes de concertation à partir des prochaines élections sociales de mai 2020.
Alors que les travailleurs attendent encore beaucoup de réponses, Lhoist allume là un second incendie en affaiblissant la concertation sociale."Nous sommes très loin des promesses initiales, à savoir de la transparence et du respect", ont-ils ajouté. "Dès lors, nous regrettons que cette entreprise soi-disant familiale traite les travailleurs de cette manière. Avec plus d'un milliard cinq cents millions d'euros de réserve, la famille Berghmans pourrait pourtant délier un peu les cordons de la bourse. Elle semble oublier que la Belgique est à l'origine de sa croissance mondiale." Les représentants des travailleurs ont organisé des assemblées du personnel ce 2 décembre.
Le groupe Lhoist est notamment spécialisé dans la production et la vente de chaux. Le 12 septembre dernier, il avait annoncé son intention de supprimer 117 postes sur ses trois sites belges (Hermalle, Marche-les-Dames et Jemelle). Après concertation, 17 emplois ont pu être sauvés.