Mölnlycke Waremme: malaise psychologique grandissant
Lors de la journée mondiale de la sécurité et de la santé au travail, la CSC a dénoncé le malaise psychologique qui touche particulièrement le personnel de Mölnlycke à Waremme. L’entreprise suédoise leader en solutions médicales innovantes fait actuellement face à des turnovers importants qui se répercutent sur le bien-être des travailleurs.
Mölnlycke, à Waremme, société active dans la production de champs opératoires, est confrontée à un turnover très important de son personnel. Les raisons invoquées par les représentants des travailleurs sont liées au bien-être au travail : manque de communication et de considération de la part des dirigeants, charge de travail très élevée, gestion chaotique de certains pans de l’activité… Très concrètement, l’analyse des risques psychosociaux menée chez Mölnlycke par la Médecine du Travail y a accouché d’une souris. « Rien n’est mis en place car le diagnostic a été biaisé dès le départ : seules quelques personnes ont pu participer à l’enquête, les recommandations ont dès lors été minimalistes et, pour la plupart, non appliquées », constate la délégation CSC.
Ajoutons à cela une concertation sociale dans l’impasse et nous constatons que le malaise reste entier et les taux d’absentéisme et de turnover restent élevés chez Mölnlycke.
« La crise du Covid n’a pas arrangé les choses, créant même des pressions supplémentaires », explique Daniel Leroy délégué CSC chez Mölnlycke. « La société suédoise Molnlycke est spécialisée dans la production de champs opératoires. Elle emploie 350 personnes sur le site de Waremme. La situation a bien été dénoncée auprès de la direction, mais jusqu’à présent aucune mesure concrète n’a encore été mise en place. Le malaise concerne aussi bien les employés que les ouvriers et gagne progressivement tous les départements de l’entreprise. »
Un appel à la concertation a été lancé. « Il est urgent de renouer le dialogue avec la direction et de trouver rapidement des solutions pour le bien-être général du personnel », ajoute Rebecca Peters, permanente CSC-BEI en charge de l’entreprise Mölnlycke.
Sophie Driesen