Prostitution: le collectif UTSOPI dénonce la politique liégeoise
Lors du dernier conseil communal lundi dernier, les représentants de la Ville de Liège ont majoritairement voté en faveur de la hausse de la taxe annuelle sur les bars à hôtesses liégeois, situés rue Varin (quartier des Guillemins). Le montant augmentera de 5000 à 15.000 euros/an. Cette nouvelle donne a fait réagir l’Union des Travailleurs-euses du Sexe Organisé-e-s pour l’Indépendance (UTSOPI).
Dans un communiqué publié ce vendredi, UTSOPI regrette premièrement que les autorités communales votent, en pleine crise sanitaire (les bars à hôtesses sont actuellement fermés sur décision du gouverneur), des taxes "qui vont étrangler financièrement les travailleuses du sexe (TDS)".
UTSOPI tire la sonnette d’alarme face à la situation des TDS. "Avec ces mesures, elles risquent de plonger dans la plus grande misère sociale. Les partis au pouvoir à Liège (PS et MR) ne semblent pas s’en préoccuper. Personne n'est dupe: en taxant lourdement les derniers bars à hôtesses, la majorité PS-MR cherche à leur faire mettre la clé sous le paillasson."
Face à cette réalité, UTSOPI demande aux autorités communales liégeoises de cesser leur politique d’étranglement des TDS.
Début 2019, la Ville de Liège envisageait de créer une zone de "prostitution" sur son territoire. L’objectif était de tolérer la prostitution de rue et de déplacer les prostituées dans un périmètre bien délimité et de manière encadrée. Pour l’heure, le projet est toujours au point mort.
St.Savaris