Liège Airport : l’étude d’incidence remise en cause
L’enquête publique en vue du renouvellement pour 20 ans du permis d'exploitation de Liège Airport est terminée. L’association citoyenne CLAP, pour Comité Liège Air Propre, remet aujourd’hui en question le contenu de l'Etude d'Incidences Environnementales qui accompagnait le dossier d'enquête publique.
D’année en année, Liège Airport bat son record de trafic de marchandises. Une bonne chose pour l’économie mais quid de l’environnement et de la qualité de vie des riverains ? Le Comité Liège Air Propre monte au créneau. L’association citoyenne conteste l’étude d’incidences environnementales qui accompagnait l’enquête publique pour le renouvellement du permis d’exploitation de l’aéroport. "On remet en cause l'étude sur le climat, l'étude sur la pollution sonore, celle sur la pollution de l'air, ...", énonce Pierre Bernard, le secrétaire général du CLAP. "On a des infos mais celles-ci ne sont pas factuelles et les données ne sont pas calculées correctement."
Les 300 membres du CLAP se battent pour améliorer la cohabitation avec l’aéroport liégeois. Les vols de nuit restent un cauchemar de beaucoup d’entre eux. Pour diminuer l’impact sonore, le CLAP prône la suppression des Boeing 747, spécifiquement la nuit. "Ces engins représentent 20% du trafic mais surtout, 80 % du bruit au décollage", assure Pierre Bernard, le secrétaire général du CLAP. "Ils sont vieux et montent très lentement donc ils restent bas sur l'horizon, affectant un grand nombre de personnes."
5000 réclamations
Selon le CLAP, près de 5000 personnes ont porté réclamation suite à l’enquête public en vue du renouvellement pour 20 ans du permis d'exploitation de Liège Airport. L’association citoyenne souhaite au plus vite une nouvelle étude d’incidences environnementales. Si elle n’est pas entendue, elle envisage de lancer une procédure judiciaire contre la Région wallonne et Liège Airport d’ici quelques mois.
Stéphane Savaris