Une nouvelle maison pour femmes et enfants victimes de violences
Ce 25 novembre, c’est la journée internationale de lutte contre les violences faites aux femmes. A Liège, une nouvelle maison d’accueil pour femmes et enfants victimes de violence vient juste d’être inaugurée. Le Collectif contre les Violences Familiales et l’Exclusion (CVFE) faisait face à un manque de place dans ses refuges. Cette nouvelle maison pourra donc accueillir jusqu’à huit personnes supplémentaires.
En Belgique, en 2021, 18 femmes sont mortes parce qu’elles étaient femmes. Le Collectif contre les Violences Familiales et l’Exclusion, vient en aide aux femmes et aux enfants victimes de violences en les accueillants dans ses refuges. L’objectif est de leur permettre de poursuivre leur vie dans la sécurité et la sérénité. « C’est un nouveau projet qui permet d’avoir une zone tampon pour toutes les femmes qui ont quitté leur domicile et qui se sont réfugiées dans un centre pour violences conjugales pendant quelques mois. Elles viennent dans cette maison pour vivre un peu plus en autonomie dans des logements individuels, quelques mois avant de pouvoir renaitre et reprendre une nouvelle vie », explique Christie Morreale, ministre Wallonne de l’Action sociale et de la Santé.
Durant la crise sanitaire, le nombre d’appels à l’aide de femmes victimes de violences a augmenté de 30%, tout comme le nombre de demandes d’hébergement. A Liège il y a désormais 59 places dans ces refuges. Mais, chaque année, jusqu’à 300 demandes d’hébergement doivent être refusées. Ces maisons d’accueil sont une sécurité, mais aussi un accompagnement sur le long terme. « L’importance de cette maison, c’est de permettre aux femmes et aux enfants qui ont fui la violence conjugale d’avoir un espace personnel. C’est un lieu qui permet de créer des repères dans un premier temps, tout en restant en contact avec des intervenants comme des travailleurs sociaux et des services d’aides. Ceux-ci sont là comme des leviers dans l’accompagnement », poursuit Nadia Uwera, intervenante psychosociale dans la maison d’accueil du CVFE.
La maison Khadja Nin, du nom de l’artiste marraine du CVFE, dispose de cinq chambres, mais également de parties communes comme une cuisine et une buanderie. Et, la nouvelle particularité de la maison plaît à sa marraine. « C’est le premier modèle de maison où il y a des studios et donc des espaces beaucoup plus grands pour les mamans et leurs enfants. Ce sont des studios qui permettent une certaine intimité. Lorsque les femmes et les enfants fuient la violence, ils sont enfermés et ils absorbent tout. S’ils se retrouvent à nouveau dans un environnement restreint, avec trop de promiscuité, c’est déjà pas mal… Mais, c’est encore mieux d’imaginer que le nouveau standard de maison d’accueil pour les mamans et leurs enfants qui vivent sous violence seraient des maisons comme ce modèle-ci », explique l’artiste et marraine du collectif, Khadja Nin.
Les premières femmes de la maison Khadja Nin emménagerons le 1er décembre. La maison pourra accueillir jusqu’à huit femmes et enfants pour une durée allant jusqu’à 18 mois.
O.G.