A l'Uliège, des étudiants s'exercent avec la réalité virtuelle
Cette année à l’Université de Liège les étudiants en Science Politique, en droit et en criminologie pourront s’exercer avec un casque de réalité virtuelle. Ils seront mis en situation, dans un faux tribunal, un faux parlement ou devant un faux patient. L’objectif pour les professeurs à l’origine du projet : offrir aux étudiants un nouvel outil pédagogique.
« Cela peut aider à différents niveaux, explique Geoffrey Grandjean, professeur de sciences politiques. Il est clair que les étudiants qui sont peut-être plus timides, ça peut être un point d'accroche pour commencer à envisager certains exercices. Maintenant, peut-être que certains étudiants pourraient aussi avoir peur d'utiliser la réalité virtuelle. Ça dépend du profil. Ça permet également aux professeurs de pouvoir interagir aussi avec ces étudiants dans le cadre de la réalité virtuelle, de se revoir, de se réécouter. Ça peut être aussi pour des étudiants qui ont envie de progresser tout simplement dans leur manière de prendre la parole, essentiellement. »
S’exprimer clairement et convaincre, tout un art nécessaire pour ces différentes professions. Désormais les futurs avocats, parlementaires et criminologue pourront s’y exercer plus facilement. Avec des données concrètes pour s’améliorer : « Les données vont être enregistrées, par exemple, où l'étudiant va pointer son regard. Quel est le ton de sa voix ? Est-ce qu'il y a des mots sur lesquels il insiste davantage ? Et donc on peut voir si l'étudiant, par exemple, est stressé. On peut voir ce que l'étudiant regarde dans cette réalité virtuelle et ainsi faire des exercices avec lui pour qu'il regarde davantage la figure du juge, le patient ou tout simplement ses condisciples dans le cadre d'une simulation parlementaire. »
Le dispositif a été testé dans certains cours l’année dernière. Il sera pleinement intégré dans les trois filières concernées dès cette rentrée académique, le 16 septembre.
A. Gerday