Rentrée scolaire : un défi de taille pour les élèves non-voyants
C’était la rentrée scolaire il y a peu pour les étudiants. Mais pour les enfants en déficience visuelle, la rentrée est un véritable défi. Comme chaque année, l’ASBL La Lumière les accompagne en intervenant directement dans leurs classes. Ce lundi, Qu4tre a suivi Asmin et sa logopède afin de voir concrètement comment se déroule son apprentissage au quotidien.
Asmin vient de faire sa rentrée en première année secondaire. Un moment déjà stressant pour n’importe quel élève de son âge. Mais pour elle, le défi est encore plus grand : Asmin est non-voyante, et doit donc faire preuve d’efforts plus conséquents, mais elle garde la tête haute. "Même si vous êtes différents, vous pouvez réussir tout ce que vous voulez entreprendre. Il faut juste de la volonté et de la force. De plus, si on nous soutient, on peut faire de grandes choses et épater le monde !" s'exclame-t-elle.
Accompagnée depuis 5 ans à La Lumière
Pour faire face à ce défi, Asmin n’est pas seule. Elle est accompagnée de sa logopède, Lydie, qui la suit à ses cours de mathématiques. Elle veille ainsi qu’Asmin puisse suivre le même parcours que les autres élèves. "D'abord, les professeurs doivent nous envoyer leurs cours pour qu'on puisse les traduire au sein de l'ASBL. Et au niveau pratique, je l'accompagne pour les cours de mathématiques, parce que c'est plus compliqué au niveau visuel et au niveau de la traduction en braille. Je l'aide vraiment pendant le cours : je m'assis à côté d'elle et je l'aide à se retrouver dans la feuille et à redire ce que le professeur a écrit au tableau." explique Lydie Fraymann, logopède spécialisée à La Lumière ASBL.
Un investissement considérable
Au total, ce sont entre 15 et 20 enfants qui sont suivis par l’ASBL La Lumière cette année. Mais cet accompagnement n’est possible que grâce aux dons des citoyens. Un soutien indispensable pour ces élèves en déficience visuelle, mais qui représente un coût conséquent : 170 000 € selon Line Brasseur, chargée de communication de La Lumière. "C'est un gros, gros montant. D'où l'intérêt aussi de dire qu'on a besoin de la générosité du public, parce que sinon, on n'y arriverait vraiment pas. C'est un des coûts les plus élevés de La Lumière, parce que c'est un service qui n'est pas du tout financé par une aide publique ou autre. On ne dépend que de la générosité."
Tous les dons reversés à l’ASBL permettront de financer la transcription des cours en braille, mais aussi les heures d’accompagnement scolaire.