Trois crèches à Waremme, Berloz et Lincent sont menacées de fermeture
Vendredi passé, plusieurs parents ont été avertis que la crèche dans laquelle ils ont placé leur enfant risque de fermer le 31 octobre prochain. La raison ? Un différend entre les propriétaires et les locataires des bâtiments. Explications.
Le 13 septembre dernier, c’est la stupeur pour les parents des communes de Waremme, Lincent et Berloz. Tous reçoivent la même lettre : la crèche qui accueille leurs enfants risquerait de fermer ses portes le 31 octobre prochain. Au total, ce sont 66 enfants qui pourraient se retrouver sans solution de garde, dans une région où le nombre de places en crèche est déjà insuffisant. "Après avoir passé 25 appels dans d’autres crèches de la région, une seule crèche m’annonce qu’elle peut accueillir mon enfant.... en janvier 2026 !" nous explique Geoffrey, parent d'enfant.
Pourquoi un changement si soudain ?
Mais pourquoi ces crèches risquent-elles de fermer aussi soudainement ? Pour cause, un différend entre les propriétaires des bâtiments concernés, et l’ASBL privée qui les exploitent. Selon les propriétaires, les contrats de bail, signés en septembre 2023 par les deux parties, ne couraient que sur une durée d’un an, sans possibilité de renouvellement : "Les dates d'échéance des contrats étaient connues dès la conclusion de ceux-ci. Les propriétaires ont accepté un report de l'échéance d'un mois, jusqu'au 31 octobre 2024, et ce, afin de permettre aux crèches de pouvoir envisager un déménagement. Cet accord sur le report de l'échéance a été prévu dans le cadre d'un accord qui a été soumis à la justice de paix." explique Maître Nicolas Biessaux, avocat. "Au moment où j'ai été consulté, les propriétaires n'avaient touché aucun montant des loyers tels que prévu dans le cadre de la convention. Et c'est cette situation qui a également mené au dépôt d'une requête devant la justice de paix compétente." détaille-t-il.
De son côté, l’ASBL évoque un tout autre problème. Selon elle, des travaux étaient nécessaires dans les crèches concernées. Mais aucun accord n’a pu être trouvé quant à la réalisation de ceux-ci, "de sorte que nous avons pris la décision de ne pas solliciter la prolongation des contrats de bail" expliquent différents membres de l'ASBL privée dans leur courrier adressé aux parents d'enfants.
L'heure des négociations
Par ailleurs, pour Stéphanie Kiproski, échevine de la Petite enfance à la Ville de Waremme, l’heure est aux solutions : "Il est clair que la Ville est un des acteurs en matière de petite enfance. Mais ce n'est pas le seul. Il est important de trouver, dans un premier temps, une solution transitoire pour trouver une solution d'urgence pour accueillir les enfants. On parle quand même de bébés. Dans un deuxième temps, trouver une solution plus pérenne pour accueillir ces enfants dans un milieu d'accueil qui serait validé par l'ONE et en collaboration avec l'ONE et l'ASBL."
Cette course contre la montre désormais engagée, un seul objectif est de mise pour tous les partis : éviter que ces 66 enfants se retrouvent dans l’impasse.