Les propriétaires du Standard attaqués de toutes parts
À l’heure où la situation sportive du Standard n’est pas florissante, son propriétaire 777 Partners semble plus que jamais dans la tourmente. Plusieurs plaintes ont été introduites à l’encontre du groupe américain à la tête du club liégeois. Ce samedi, le média anglais The Athletic a apporté de nouvelles informations et c’est aussi depuis Liège qu’une autre affaire pourrait alourdir les charges à l’encontre de la structure américaine.
L’étau se resserre encore un peu plus autour de 777 Partners, le groupe américain propriétaire du Standard de Liège et de cinq autres clubs européens (Genoa, Red Star, Hertha Berlin, Vasco de Gama et Melbourne Victory).
Les problèmes financiers touchent la société basée à Miami depuis plusieurs mois, le Standard en a d’ailleurs payé les conséquences cette saison avec notamment des retards de paiements de salaires. Ce week-end, le média anglais The Athletic a apporté de nouvelles informations qui laissent présager une situation encore plus chaotique qu’on ne l’imaginait.
À la lecture de l’article, on apprend que 777 Partners, qui envisage également le rachat du club anglais d’Everton, fait l’objet de 16 plaintes déposées à la Cour de New York. Les plaignants réclameraient un total d’environ 120 millions d’euros pour des dettes impayées. Cela s’ajoute à une autre affaire, plus ancienne, liée à une plainte de la société Leadenhall. Cette entreprise anglaise estime que 777 Partners lui devrait environ 550 millions d’euros.
Accusations de fraude et de falsification de documents, les affaires n’épargnent pas le groupe américain qui paraît clairement vivre au-dessus de ses moyens avec en plus, un recours à des techniques "douteuses".
Dette impayée envers Bruno Venanzi
Et la liste des affaires judiciaires pourrait très vite encore s’allonger. Selon la RTBF, dans le cadre du dossier de l’immobilière du Standard, Bruno Venanzi, l’ancien propriétaire du matricule 16, devrait introduire une requête individuelle devant la cour d'arbitrage et de médiation commerciale (Cepani). L'homme d'affaires liégeois n'aurait en effet pas reçu de 777 Partners la deuxième tranche de la vente du club, qui devait normalement être payée dans la deuxième quinzaine d'avril. Une fois encore, des montants impayés sont au cœur du problème.
Le conflit autour du rachat de l'immobilière ne s’arrête pas là. Les avocats représentants d’autres investisseurs s’apprêteraient (ce lundi ?) à déposer devant la justice une demande de saisie des actions de 777 Partners.
Pour rappel, l'immobilière du Standard avait été créée en 2015 afin d'assurer la prochaine rénovation du stade Maurice Dufrasne à Sclessin. Des anciens joueurs du club tels qu'Axel Witsel, Edmilson Jr, mais aussi l'ancien président Bruno Venanzi avaient notamment investi.
Lors du rachat du club en 2022, 777 Partners s'était engagé à reprendre les parts du fonds pour un montant de 12 millions d'euros. Cependant, la deuxième tranche du paiement de ce montant, prévue à la première quinzaine d'avril, n'a pas été honorée, selon divers médias. Ce manquement a poussé les actionnaires de l'immobilière à intenter une action en justice, réclamant la saisie des actions du groupe américain pour honorer le paiement prévu.
Nous avons sollicité la direction rouches pour obtenir une réaction par rapport à cette situation très inquiétante pour l’avenir du club mais pour l’instant, personne ne souhaite s’exprimer en bord de Meuse.
S. Savaris avec Belga