Liège Mosan organise un challenge virtuel rassemblant 27 clubs
Depuis un an, aucune compétition de natation n'a lieu dans notre pays. Les nageurs ont bien l'autorisation de s’entraîner en club depuis le début de l'année, mais cela s'arrête là. Le club. Le Liège Mosan a donc décidé d'organiser un challenge virtuel.
Le Liège Mosan a eu une idée afin de remettre ses nageurs dans une optique de compétition. Car si les entraînements ont pu reprendre, la compétition entre clubs est-elle toujours impossible au vus des conditions sanitaires. Pourquoi dès lors ne pas s'affronter à distance, de manière virtuelle ? Le club a décidé de mettre sur pied un challenge à distance reprenant des épreuves similaires à ce qui se fait normalement lors des championnats de Belgique annulés pour la deuxième année consécutive.
"Le principe est assez simple" explique Roberto Albores, responsable des compétitions au Liège Mosan. "Chaque club s'organise pour faire cela durant ses heures d'entraînement ou bien lors d'une mini-compétition en interne. Les épreuves sont chronométrées. Les clubs les encodent et nous les envoient. Nous établissons alors un classement général."
Sans compétitions, la motivation diminue
L'absence de compétition commence à peser sur le moral des jeunes nageurs. Ceux-ci ont d'abord dû se remettre en condition au niveau physique lors de la réouverture des bassins. Maintenant, c'est le mental et la motivation qu'il faut stimuler.
"C'est vraiment ça" explique Léna Cutillo, nageuse du Liège mosan, médaillée de bronze sur 200m papillon lors du championnat de Belgique 2019. "Je ne vais pas dire qu'on nageait pour rien car on s'amuse quand même lors des entraînements, mais on n'a pas de motivation réelle. Là, on a un objectif et on se prépare pour cela. Ça fait . Vraiment du bien d'avoir une compétition."
Le challenge organisé par le Liège Mosan est ouvert a été proposé à tous les clubs de Wallonie. Vingt-sept se sont inscrit. Cinq-cents nageurs réaliseront au total environ mille courses virtuelles en club. Les huit meilleurs pourraient s'affronter dans le même bassin au mois de juillet.
"Le but ce serait d'organiser une vraie finale" explique Roberto Albores, responsable des compétitions au Liège Mosan. "On ne sait pas exactement quand on pourra le faire. Il faut attendre que la situation sanitaire s'améliore. L'idée serait d'avoir les huit, ou seize meilleurs de chaque catégorie afin de pouvoir les faire concourir dans une finale A et une finale B."
Un modèle inspiré de l'étranger
Cette année ce sera la seule façon de se mesurer aux autres vu l'annulation du championnat francophone et de Belgique. Enfin pas tout à fait ! La Fédération organisera probablement une compétition sur le même modèle cet été. La formule inédite chez nous, mais ne l'est pas dans d'autres grands pays.
"Ça se fait dans d'autres pays où les distances sont plus grandes que chez nous" explique Roberto Albores, responsables des compétitions au Liège Mosan. "En voyant ce qui se fait au Mexique, aux États-Unis ou en Australie, je me suis dit pourquoi ne pas faire cela ici ? J'ai du me renseigner sur la faisabilité et les systèmes informatiques à utiliser. Et c'est tout à fait faisable."
La compétition virtuelle ouvre des perspectives, oui mais...
Ce challenge est une sorte de test pour le club, mais aussi pour le milieu de la natation belge en général. Cette formule a ses avantages, et ouvre des perspectives quant à la multiplication des affrontements entre clubs distants. Mais elle a aussi des défauts de par sa nature virtuelle.
"Mon avis ? Je préfère la vraie formule" explique Walid Bennani, médaillé de bronze sur m brasse lors du championnat de Belgique. "Je préfère avoir le nageur adverse à coté de moi. Il me tirera vers le haut. Si je vois un nageur devant, je tente de le dépasser. Quand on nage en club, on connaît les autres, on sait comment ils font leurs courses. Donc ce n'est vraiment pas la même chose."
Pendant trois mois les nageurs auront, grâce à ce challenge, une motivation supplémentaire à s’entraîner. Même si les résultats obtenus lors de celui-ci ne seront pas officiellement validés et donc inutilisables comme éventuel ticket qualificatif pour des compétitions comme le championnat européen.
(R.D.)