Première internationale au club de tennis de Flémalle
En tennis, Flémalle était la semaine passée au centre des attentions. C'est là en effet que se déroulait pour la première fois un tournoi ITF juniors J30. Le week-end passé, on y jouait les demi-finales et les finales.
C'est un beau cadeau que s'est offert le RTC Flémalle, qui fête cette année ses 75 bougies. Le club de tennis a accueilli son premier tournoi international juniors: 115 inscrits étaient présents pour un total de 23 nationalités.
Cette compétition, qui constitue une nouvelle étape du calendrier de la Fédération internationale de tennis, manquait cruellement en Belgique francophone, et plus particulièrement en province de Liège: "Mon collègue, David Zwyrtek, l'initiateur du tournoi, a vraiment insisté pour l'avoir sur la région wallonne, sur la province de Liège et bien entendu dans notre club. C'est un grand succès", se félicite Geneviève Maka, la directrice du club.
L'intérêt de cette compétition est multiple pour nos jeunes sportifs: le but premier est de se jauger, d'évaluer son niveau par rapport aux joueurs étrangers. Mais aussi de grapiller des points ou d'entrer dans le classement mondial juniors, pour éventuellement plus tard envisager une carrière pro.
C'est le cas, par exemple, du Belge Noah Van Vaerenbergh, non classé au début du tournoi, et qui est parvenu à se hisser en finale samedi contre l'Allemand Thomas Neuss, 1340e mondial.
"On est dans un J30, c'est le niveau le plus bas en quelque sorte, ça leur permet déjà d'avoir accès aux tournois et d'essayer de grapiller leurs premiers points ITF, ce qui va leur donner un classement", explique David Zwyrtek, qui chapeaute l'école des jeunes de Flémalle.
Des doubles étaient aussi au programme, avec samedi une file dames 100% belge. Parmi les quatre joueuses figurait une jeune Liégeoise: Camille Garot, âgée de 16 ans, et qui évolue au sein du club familial du Condroz. Elle ne cache pas ses ambitions mais garde la tête sur les épaules: "Oui, j'aimerais devenir pro, mais je sais que ce n'est pas facile, peu de personnes gagnent leur vie avec le tennis, je ne me mets pas de pression", a-t-elle confié.
Cette organisation, une première dans la région, se révèle être une véritable aubaine pour nos sportifs locaux, souvent contraints de se déplacer loin, à Arlon, Charleroi, de l'autre côté de la frontière linguistique, ou à l'étranger pour engranger des points et commencer à rêver d'une carrière internationale.
Vu l'engouement, les organisateurs espèrent pérenniser l'évènement.