Cristal Park: un projet mort dans l’œuf
Nouveau rebondissement dans le projet Cristal Park à Seraing. La Ville de Seraing va demander aux conseils d’administration des 5 sociétés liées au projet de faire aveu de faillite. Le dossier est actuellement au tribunal du commerce. Il se prononcera ce lundi sur la suite des événements, mais il reste quelques étapes avant de pouvoir passer à autre chose.
Le dernier chapitre de la série Cristal Park approche. Mercredi, après de nombreux rebondissements, Guido Eckelmans, l’actionnaire privé principal, a décidé de quitter ce projet de réhabilitation des cristalleries du Val Saint Lambert. "C'est un mal pour un bien. C'était un partenariat public-privé. Sans le privé, la ville reprend la main sur ce dossier. Nous pouvons à nouveau avancer librement et nous diriger vers la faillite des sociétés liées à ce projet pour penser à une autre réhabilitation de ce magnifique site", détaille Laura Crapanzano, échevine des Travaux de Seraing.
Lundi, le tribunal du commerce devrait prononcer l’arrêt des procédures de réorganisation judiciaire de la majorité de 4 des 5 sociétés liées au Cristal Park. En d’autres termes, elles auront un mois pour se déclarer en faillite, laissant le projet s’éteindre avec elles. Esseulée, la cinquième société, qui appartient à Guido Eckelmans devrait suivre. "Plusieurs étapes vont ensuite avoir lieu. Avant de pouvoir penser à l'avenir du site. Il faut organiser la faillite, rencontrer les créanciers qui ont parfois mis beaucoup d'argents dans ce projet. Ensuite seulement, nous pourrons penser à l'avenir que nous voulons pour ce site", conclut l'échevine des Travaux.
Suite, mais pas fin !
L’histoire n’est donc pas encore terminée. Il va falloir que la ville se défende pour récupérer un maximum d’argent investi. Quant aux forêts et aux prairie reprises dans le projet, la ville pourrait les perdre. "La ville présente ça sous un bon angle, mais il ne faut pas oublier que beaucoup d'argent public a été perdu. Les 1,7 million d’euros investis dans la société Immoval seront perdu avec cette faillite. D'autres sommes pourraient également être perdues ou devront être remboursées. En tout, cela pourrait représenter 3, 4 ou 5 millions. On en est là aujourd'hui et tout ça sans avoir la certitude que les terrains ne reviendront pas à OGEO Fund comme c'est inscrit dans le contrat", analyse l'élu PTB Damien Robert.
La ville rassure en disant qu’elle récupérera les terrains si elle s’y prend bien avec ses 2 avocats, Jean-Louis Gilissen et Pierre Ramquet. Quant au château, il appartient toujours à la ville. Bref, plusieurs étapes doivent encore s’enchaîner avant que Seraing ne puisse enterrer cette histoire pour penser à un autre projet de réhabilitation. (P.J.)