Développement de Liège Airport : les citoyens de 19 communes peuvent envoyer leurs observations
Une enquête publique est en cours pour le renouvellement du permis d’exploitation de Liège Airport. C’est l’occasion pour les habitants de 19 communes de donner leurs avis sur le développement de l'aéroport liégeois.
Quels sont les effets positifs et négatifs du développement de Liège Airport ? C’est sur quoi s’est penché l’étude d’incidences sur l’environnement de l’aéroport liégeois. Tout cela, pour déterminer si le permis d’exploitation de l’aéroport sera renouvelé ou non, pour une durée de 20 ans, avec ou sans restrictions. Mais avant cela, place à l’enquête publique.
Christian Delcourt, porte-parole de l’aéroport : “L’enquête publique permet aux citoyens de se prononcer, d’aller dans leur administration communale, de lire l’étude d’incidences, de faire des remarques, en effet, sur les questions économiques, les questions de mobilité, les questions de bruit”. Cette étude fait près de 3.000 pages. Le résumé, une centaine. Ces documents sont également disponibles sur le site internet de l’aéroport.
Ciel et réseau (auto)routier saturés ?
La mobilité est une question cruciale pour le développement de Liège Airport, confirme Christian Delcourt : “Comment va-t-on faire pour amener les camions et la logistique partout en Belgique et partout en Europe ? C’est un des enjeux de l’étude d’incidences, qui détermine toute une série d’options et de solutions. Il faudra plus d’infrastructures, des camions plus performants, des parkings pour camions. Il y a une série d’options qui sont mises en place à travers l’étude d’incidences”
A Fexhe-le-Haut-Clocher, le bourgmestre dénonce une série de nuisances : olfactives, sonores, mais, surtout, des routes dégradées par les activités de l’aéroport.
Henri Christophe, bourgmestre de Fexhe-le-Haut-Clocher : “Je ne sais pas si cela a été fait exprès d’avoir autant de pages pour expliquer l’étude d’incidences, mais il est bien certain que le commun des mortels a difficile de s’y retrouver dans les explications. C’est la raison pour laquelle il faut s’associer et prendre des bureaux d’étude ou des avocats pour agrandir le cercle de Fexhe et aller vers les autres communes pour essayer d’avoir un professionnel qui analyse ces pages trop conséquentes afin d'émettre un avis tout à fait objectif”.
Hannut rejoint les 18 communes concernées
La commune de Hannut souhaite également avoir son mot à dire. Pourtant, elle ne fait pas partie des 18 communes concernées (Away, Ans, Awans, Bassenge, Donceel, Engis, Faimes, Fexhe-le-Haut-Clocher, Flémalle, Grâce-Hollogne, Herstal, Juprelle, Liège, Oupeye, Saint-George-Sur-Meuse, Verlaine et Villers) par l’enquête publique.
Florence Degroot, échevine de l’environnement de la ville de Hannut : “On constate qu’on est quand même impacté et donc on a pris la décision d’inviter les citoyens hannutois qui le souhaitent à se manifester dans le cadre de l’enquête publique. En pratique, la meilleure façon pour eux de le faire, et on les invite vraiment à le faire, c’est d’adresser un courrier à l’administration communale de Grâce-Hollogne, qui est l'administration communale qui rassemble la totalité des réclamations dans le cadre de l’enquête publique, et de nous réserver une copie mail si possible du courrier qu’ils envoient pour que nous aussi, au niveau de Hannut, on puisse collecter toutes les informations et le nombre de citoyens qui auront réagi”.
A Visé, d'ailleurs, une présentation publique aura lieu le 12 avril prochain (à 17h30) pour présenter l'étude d'incidences à la population et l'informer de l'enquête publique (plus d'informations via ce lien).
Informations pratiques
Les citoyens de 19 communes liégeoises ont donc jusqu’au 21 avril inclus pour envoyer leurs observations à la commune de Grâce-Hollogne, que ce soit par mail ou par envoi postal.
- Adresse e-mail Grâce-Hollogne : enquete.environnement@grace-hollogne.be
- Adresse postale : rue de l’Hôtel communal, 2 à 4460 GRACE HOLLOGNE
Lien vers l'étude d'incidences sur l'environnement (version complète) : cliquez ici.
Lien vers le résumé "non-technique" de l'étude d'incidences : cliquez ici.
Mallaury Lehnertz