Benjamin Herman est passé entre les mailles des services de renseignement
Benjamin Herman, qui a tué trois personnes le 29 mai 2018 à LIÈGE alors qu'il se trouvait en congé pénitentiaire, était suivi par les services judiciaires et de renseignement en raison de signes de radicalisation. Mais aucun de ces signes n'a éveillé la suspicion auprès de l'Ocam ou de la Sûreté de l'Etat, rapporte mercredi L'Avenir sur la base du rapport 2018 du Comité R.
A la suite de l'attentat, le Comité permanent de Contrôle des services de renseignement et de sécurité (Comité R) a ouvert une enquête. "Force est de constater que les informations dont disposaient les services de police et de renseignement, ainsi que l'OCAM, à propos de Benjamin Herman, étaient très limitées en nombre, mais aussi sommaires et peu alarmantes", peut-on lire à ce propos dans le dernier rapport annuel du Comité R, publié sur son site internet. Benjamin Herman ne figurait pas dans la cellule CelEx, la structure qui dépend de l'administration pénitentiaire et est chargée d'effectuer un suivi particulier des détenus présentant un profil radical. "Certains comportements religieux, sans être extrémistes, ont été observés chez l'auteur de l'attaque, mais aucun prosélytisme n'a pu être constaté. Indépendamment de son passé de criminel de droit commun, on ne pouvait déduire que Benjamin Herman était susceptible de représenter une menace extrémiste ou terroriste. Le suivi de Benjamin Herman, que ce soit par les services ou au sein de la prison, ne laissait pas présager qu'il planifiait un attentat pendant son congé pénitentiaire. Pendant cette période et jusqu'au moment où il a commis l'attaque, il n'était plus apparu sur les radars", insiste le Comité R. "Les Comités permanents R et P estiment que les différents services ont traité les informations comme il se doit. Les informations dont ils disposaient étaient limitées en nombre et sans véritable contenu, mais ont bien été échangées", a conclu l'organe de contrôle.
Source : Belga