Démontage d'un pylône délicat à Neupré
Elia procédait ce vendredi 16 décembre 22 au démontage d’un ancien pylône à haute tension, du côté de Neupré. Quelques pylônes d’un modèle standard ont déjà été retiré de l’ancienne ligne à haute tension entre les Awirs et Rimière. Mais il reste une quinzaine de pylônes d'un autre modèle, inhabituel : ils avaient été renforcés lors de leur installation avec une injection de béton dans les tubes métalliques.
Les travaux de démontage s'annonçaient donc délicat sur ce tracé de l’ancienne ligne électrique à haute tension qui reliait les Awirs, sur la commune de Flémalle, et Rimière, sur la commune de Neupré.
"Elia, comme gestionnaire du réseau de transport d’électricité à haute tension en Belgique, procède à différents aménagements - comme renforcer, développer, renouveler ou démonter d’anciennes infrastructures sur son réseau pour répondre à l’évolution des besoins. Cette ligne Awirs-Rimière n'était plus utilisées depuis des années. Nous avons étudié la question d'une éventuelle remise en service, mais avec l'arrêt des activités de production d'électricité de la centrale des Awirs, cette ancienne ligne à haute tension n'avait plus de raison d'être", détaille Catherine Wojcicka, Project Communication Officer chez Elia. "Nous avons déjà démonté tous les pylônes de l'ancienne liaison Tihange-Rimière. Nous nous sommes maintenant attaqué à cette liaison Awirs-Rimière, sur laquelle nous avons démonté plusieurs pylônes de type standard."
La quinzaine de pylones qui subsistent sur cette ligne sont d'un type plus rare, avec des renforts en béton. Elia devait donc tester le démontage d'un de ceux-ci, sur un terrain bien découvert, pour se rendre compte si son démontage posait des problèmes particuliers.
"Ce chantier à Neupré était un test pour la suite des opérations", explique Camille Lambert, cheffe de projet chez Elia. "Nous avons étudié la composition des montants métalliques et nous nous sommes aperçus qu'ils avaient été remplis de béton, jusqu'au sommet !"
"Nous avons découpé le pylône en trois tronçons, car nous ne pouvions pas évaluer la masse de l'ensemble avec précision, et il fallait s'assurer que la grue puisse manipuler les structures retirées en toute sécurité. Nous ne savions pas non plus si le béton injecté dans structure allait résister, et compliquer le démontage. Quand la tête du pylône a été soulevée, malgré ses renforts en béton, elle s'était détachée du reste de la structure sans trop de difficultés. C'est plutôt encourageant pour la suite des opérations", se réjouit Camille Lambert.
Le démontage a été mené tambour battant : le pylône a été mis par terre en trois morceaux, avant d’être découpé à la pince hydraulique, un travail mené avec une précision remarquable par le chef de projet.