Huy, ville 100% cyclable ? C'est possible selon le GRACQ
Une ville de Huy entièrement cyclable, c’est possible pour le GRACQ. L’asbl promeut l’utilisation du vélo en Belgique, et se concentre cette fois sur les infrastructures de la commune hutoise. Si des efforts ont été faits ces dernières années, c’est encore loin d’être suffisant pour le GRACQ qui interpelle les politiques :
« Il y a des améliorations en termes de visibilité et en termes de travaux, mais elles restent totalement insuffisantes à nos yeux, explique Gaëtan Abeloos, un membre du GRACQ. Donc, nous avons fait un dossier qui fait un état des lieux de ce qui existe et nous proposons un partenariat avec les autorités communales pour une amélioration de ces voiries, c'est à dire pour augmenter l'attractivité des modes actifs, la marche et le vélo notamment, et réduire l'espace de la voiture, l'espace de la voiture au centre de la ville et, par la même occasion, augmenter la fluidité de la voiture. »
Sur base d’un baromètre cyclable qui a rassemblé 13.000 répondants, le GRACQ a identifié une quarantaine d’endroits où les infrastructures pourraient être améliorées pour les cyclistes et les piétons, comme sur cet axe de la N90 qui longe la Meuse.
Des améliorations rapides et peu couteuses
« Dire que les vélos peuvent circuler dans la circulation avec des voitures qui font du 90 ou du 70 sans être séparés de ces voitures, c'est mission impossible estime Liliane Schaner, coordinatrice du GRACQ hutois. Ce que nous avons prévu, ce sont de mettre des ronds-points à tous les carrefours, ce qui permet aux voitures d'ailleurs aussi et aux cyclistes de tourner à gauche pour aller aux commerces qui sont généralement évidemment à gauche et pas le long de la Meuse. Sans se mettre en danger et sans mettre en danger les autres. Cela permet aussi de réduire la vitesse des voitures, donc c'est gagné pour tout le monde et il y a assez de place pour mettre des pistes cyclables des deux côtés. C'est une voie très, très large. »
« On est réaliste ici, au GRACQ, on sait qu'un frein majeur à changer les aménagements, changer les infrastructures, c'est le budget, concède Gaëtan Abeloos. Il n'y a pas beaucoup d'argent et il faut l'utiliser à bon escient. Et donc nous ne proposons pas des choses qui nécessitent d'arracher les infrastructures déjà existantes. Nous pouvons faire des choses comme par exemple du marquage au sol, des potelets en plastique. On a des exemples, par exemple un rond-point à Tinlot qui a été fait il y a quelques jours. Ça a pris une demi journée de travaux et l'amélioration des infrastructures et de l'espace a été bien améliorée. Et donc c'est ce que nous proposons dans notre dossier des solutions applicables dès maintenant ou il suffit d'avoir la volonté politique pour les appliquer. »
Avec ce dossier et ces quarante solutions concrètes, le GRACQ espère attirer l’attention des autorités hutoises et des partis politiques, surtout à l’approche des élections communales, l’année prochaine.
A.G.