Les chiffres 2023 de la police de Liège

La criminalité connait globalement une légère baisse dans la zone de police de Liège : -1,3 %, toutes catégories confondues.

Un ders baisses les plus spectaculaires est relative aux vols de vélos : 523 vélos volés en 2022, contre 316 en 2023. C’est une diminution de 40 % par rapport à l’année précédente.

Autre phénomène, déjà observé mais qui s’est accentué : le déplacement vers le quartier d’Outremeuse des faits de drogue et de mendicité. "C’est en partie un effet collatéral de l’activité policière dans l’hyper-centre", explique le chef de corps de la zone de police de Liège, Jean-Marc Demelenne :  "Le phénomène est connu : une grande activité policière dans une zone déplace les phénomènes combattus dans les quartiers voisins", fait remarquer le chef de corps.

"Outremeuse doit être considéré comme appartenant au centre, tout comme une partie de la rue Saint-Gilles", considère Willy Demeyer, qui préconise de son côté une approche plus large de ce qui doit être considéré comme le centre-ville.

Pour rappel, la lutte contre les stupéfiants ne vient qu’en 3e position dans les priorités du plan zonal de sécurité, des priorités basées sur les préoccupations des liégeois, des Liégeois souhaitaient plus d’action pour la sécurité routière et la lutte contre les nuisances environnementales…

Dans un autre registre, les scancars ont enregistré près de 215.000 défauts de stationnements en 2023. C’est 35 % de plus que l’année précédente. "Il a fallu plusieurs années pour mettre le système en place, qui tourne maintenant à plein régime."

De quoi renflouer les caisses de la ville ? s'interrogent certains liégeois. "Il ne s'agit pas de cela. Nous devons veiller à protéger les droits et les intérêts des habitants du centre-ville. Nous devons donc, entre autre chose, faire respecter les stationnements qui sont réservés aux riverains. L'augmentation du nombre de taxes perçues est due à la mise au point progressive du système, qui est maintenant pleinement opérationnel."

Le bourgmestre a par ailleurs expliqué que deux phénomènes captent un nombre très important de prestations policières :  l'encadrement des matchs de football et les activités du Carré. Les policiers qui sont occupés là-bas, notamment le week-end et en soirée, sont par conséquent moins disponibles dans les quartiers. Des réflexions sont en cours pour tenter d'améliorer cette situation, et permettre de dégager plus de temps aux policiers au bénéfice du plus grand nombre.