Mais où sont les mois de juin d'antan ?
De la pluie, encore de la pluie. Sous forme de grosses averses ou de fines ondées, les jours de pluie semblent se suivre sans fin durant ce mois de juin… Et pourtant ! Les observations météo des quantités de précipitations tombées ces quinze premiers jours ne s’écartent pas des valeurs mensuelles.
"Il est tombé ces 15 premiers jours la moitié des précipitations habituelles pour un mois de juin", sourit Stéphane Doutreloup, climatologue à ULiège.
Par contre, la quantité de pluie tombée au cours des derniers mois est supérieure à la moyenne. “Nous avons deux mois d'avance si on considère la quantité d'eau tombée du ciel depuis le mois d'octobre ! Ce phénomène est clairement un effet lié aux changements climatiques”.
L’hiver et le printemps ont été beaucoup plus chauds que la normale. Un air plus chaud peut accueillir plus d’humidité et est donc susceptible d’amener plus de précipitations.
Par ailleurs, le réchauffement climatique perturbe les courants océaniques. Auparavant il se deplaçaient d’Ouest en Est, des Caraïbes vers l’Europe. Or maintenant, l’anticyclone est pratiquement immobile.
Alors, y a-t-il une chance que l’anticyclone des Acores revienne chez nous ? On peut, semble-t-il garder espoir… Des modèles laissent entrevoir une possibilité d'un déplacement de l'anticyclone sur nos régions, à partir de la fin de la semaine, ou au début de la semaine prochaine.
Pour combien de temps. Impossible à dire aujourd'hui. Les modèles de prévision météo restent limités à un maximum d’une dizaine de jours, rappelle Sebastien Doutreloup. "Au-delà, autant jouer aux dés pour deviner quel le temps nous aurons ici". Le climatologue se garde donc de tout pronostique pour les mois de juillet et août.