Un Harfang des neiges (Harry Potter) parmi 60 rapaces réfugiés à Flémalle
A Flémalle, un refuge pour rapaces abrite une soixantaine de chouettes et de hiboux, mais aussi des faucons, des aigles et autres grands ducs ; en tout, près de 30 espèces différentes sont présentes.
Le refuge accueille des rapaces qui sont ou ont été blessés, maltraités, abandonnés ou qui ont été retrouvés dans la nature, un milieu inadapté pour tous ces oiseaux nés en captivité.
La mascotte du Centre-refuge, c'est un "Grand Duc de Sibérie". L'animal est impressionnant, avec une envergue qui peut dépasser 2 mètres, c’est le plus grands rapaces nocturnes du monde ! La puissance de ces serres lui permet de s'attaquer à des renards ou à des jeunes loups. C'est le premier pensionnaire du centre. Celui-ci avait été cédé par un particulier, alors qu'il était encore tout petit. Aujourd'hui, il est âgé de 7 ans…
"Le centre s’est développé progressivement", explique Tony Smets, à l'initiative de l'asbl "Action rapaces". Après le Grand Duc de Sibérie, d’autres rapaces ont été abrités ici. Le centre s'est ainsi agrandi, au fur et à mesure des oiseaux recueillis.
"L'expérience du centre lui permet aujourd'hui d'être sollicité par différents services ou organismes, comme la DNF (la Division Nature et Forêt), l’UBEA, (l’Union du Bien Etre Animal du Service public Wallonie), les CREAVES, (les Centres de Revalidation des Espèces Animales Vivant à l'Etat Sauvage), la LPO, (la Ligue pour la Protection des Oiseaux)"... , détaille Tony Smets.
Les rapaces n’échappent pas aux phénomènes des modes. Témoin cet Harfang des neiges, c’est la même espèce qu’Hedwige, la fameuse chouette offerte à Harry Potter pour son 11e anniversaire. La croissance de l'oiseau est cependant rapide, et le salon de l'appartement où il était abrité s'est vite avéré trop petit. Voilà comment ce bel Harfang des neiges, au plumage exceptionnellement blanc, s'est retrouvé ici.
Le centre-refuge « Action Rapaces », qui vit jusqu’ici sur fonds propres, vient d’être agréé par le Service Public Wallonie comme refuge pour oiseaux. Une subsidiation régulière aiderait bien les gestionnaires du centre, mais en attendant, l’asbl doit encore compter sur les dons de ses sympathisants pour l'aider à nourrir et soigner tous ces pensionnaires à plumes...